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À toute vitesse

À toute vitesse

10 septembre 2003

par Marc Cantin , MotoMag

Ronde 6 - Road America

Deux courses de Superbike sur le circuit classique d'Elkhart Lake, un peu adouci par une nouvelle chicane qui élimine le virage à très haute vitesse sur le droit arrière de la piste. Une bonne nouvelle pour la sécurité, car il n'y avait aucune échappatoire à l'extérieur du virage qui se prenait à environ 240 km/h.

Trois pilotes ont dominé la course du samedi. Ce n'est qu'au dernier tour que Mat Mladin (Suzuki) a réussi à creuser un écart de plus d'une seconde devant un Miguel Duhamel (Honda) en grande forme intellectuelle sinon physique. En effet, sa blessure subie à la clavicule gauche en début de saison semblait moins l'importuner sur un circuit roulant comme Elkhart Lake. Il a laissé aller la victoire en faisant une petite erreur au dernier tour, se retrouvant trop loin derrière Mladin pour le reprendre à l'aspiration sur le dernier droit, sans toutefois céder sa place à un Kurtis Roberts (Honda) frustré et découragé de ne pouvoir inscrire une première victoire en Superbike. Trois petites secondes de retard à la clé pour Roberts, c'est peu mais c'est un monde pour un pilote qui n'a jamais gagné à ce niveau.

Bonne nouvelle : aucun problème de pneu amère pour Mladin, ce qui en soulage plusieurs. Chez les autres, des pannes mécaniques ont mis fin aux espoirs d'Eric Bostrom (Kawasaki) et d'Aaron Yates (Suzuki), les Ben Bostrom (Honda), Anthony Gobert (Ducati) et autres étant laissés loin derrière par le trio de pointe.

La pluie est venue brouiller les cartes lors de la course du dimanche. Les pilotes ont toujours le dernier mot dans de telles circonstances, devant faire plusieurs choix : pneu sec, sec taillé à la main, avec plus ou moins de sculpture, pneu DOT comme ceux qu'on utilise en Supersport, ou deux types de pneus pluie (intermédiaire ou déluge). Ajoutez à ce choix l'importance des réglages de la suspension : amollissement général des ressorts et des amortisseurs, changement de garde au sol à l'avant et à l'arrière, et vous comprenez pourquoi les décisions prises dans les minutes précédant le départ sont complexes.

Après des dizaines de journées de tests sur piste ainsi que des milliers de dollars investis dans le développement de pièces spécialisées, la décision finale est prise selon les impressions et l'expérience du chef d'équipe et, surtout, du pilote. Le meilleur compromis s'est révélé celui pris par Eric Bostrom, qui a choisi des pneus "déluge" pour dominer la course de bout en bout, terminant avec plus de 30 secondes d'avance sur Aaron Yates et surprise, Lang Pegram, un spécialiste de la terre battue et des surfaces grasses, sur sa Ducati privée.

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