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Yamaha YZF-R6 2003

1 juillet 2003

par Bertrand Gahel , Motomag

S'il est vrai qu'il m'a fallu une bonne demi-heure (la première des quatre sessions allouées pour la journée) pour assimiler le tracé et ses astuces, j'ai par la suite rapidement commencé à prendre un plaisir fou à le parcourir.

Une précision absolue

En bref, la qualité de la tenue de route de la nouvelle R6 est absolument phénoménale. Avec une précision apparemment sans limite, elle accomplit littéralement tout ce qu'on lui demande, peu importe la complexité des manoeuvres, et semble même disposer d'une réserve infinie au cas où l'on trouverait le courage d'en demander plus. Je crois d'ailleurs ne jamais avoir cessé d'augmenter la cadence au fil des tours, alors que je trouvais toujours une trajectoire plus efficace pour négocier un quelconque virage, ou que je me convainquais qu'il était possible de pencher encore davantage et de maintenir encore plus de vitesse dans un autre.

La clé de toutes ces possibilités, la raison derrière cet extraordinaire potentiel, est un ensemble de comportements essentiellement sans reproche de la part de la partie cycle. Je dois franchement avouer ne pouvoir rien nommer qui m'ait gêné, ou que j'aurais souhaité voir améliorer lors de ce temps en piste. La seule pensée de toucher aux suspensions, qui avaient été pré-ajustées par Yamaha, ne m'a même jamais effleuré l'esprit. En fait, même les coureurs de niveaux professionnels présents, en habit de journaliste pour l'occasion, n'ont osé toucher aux suspensions tellement leur travail était fin et juste, et ce, sans égard au rythme adopté.

Dès les premiers tours de roues, la R6 renvoie une sensation marquée de légèreté, d'agilité et de solidité. En amorce de virage, elle est aussi légère et offre aussi peu de résistance provenant de l'inertie de ses pièces internes que quoi que ce soit d'autre qui soit légal sur la route. Pour mettre en perspective à quel point elle est facile et légère à manier, considérez qu'après une solide période de 30 minutes d'usage plutôt intense en piste, non seulement ne ressentaisje aucune fatigue, mais j'aurais bien pu y retourner pour une autre session. Et je pourrais être plus en forme...

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