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Yamaha YZF-R6 2003

1 juillet 2003

par Bertrand Gahel , Motomag

Alors que l'embrayage est très léger et qu'il s'engage de façon prévisible, la boîte de vitesses, par ailleurs précise, conserve en partie le caractère sec et " clonqueux" qu'elle a toujours eu sur la R6.

Sans R6 de génération précédente pour mener une comparaison directe, il est difficile de dire précisément à quel point la nouvelle mécanique surpasse l'ancienne au chapitre de la puissance et des performances. Je crois toutefois juste d'affirmer qu'elle a légèrement gagné en intensité tout au long de la bande de régimes, y compris les mi-régimes, qui n'ont d'ailleurs rien de méchant malgré le tempérament pointu du compact 4-cylindres. Le caractère de la R6 précédente a presque intégralement été conservé, un geste volontaire de la part de Yamaha qui aurait très bien pu régler l'injection de façon à régulariser l'arrivée de la puissance. Ainsi, bien qu'une dose intéressante de chevaux soit disponible dès 6000 tr/min, ce n'est qu'à partir de 9000 tr/min que le moteur s'éveille vraiment, régime à partir duquel il pousse la R6 avec une fougue impressionnante jusqu'à environ 14 000 tr/min. La puissance stagne ensuite jusqu'à la zone rouge toujours fixée à 15 500 tr/min, si bien qu'il y a peu d'intérêt à allonger les rapports aussi haut. Reste que la possibilité de les étirer devient fort appréciée à l'approche finale d'un virage, alors qu'on préfère parfois conserver le même rapport plutôt qu'enclencher le suivant. Si le fameux " punch " de la première R6 à l'approche de 10 000 tr/min, une partie prédominante de son caractère moteur, est donc conservée, il semble néanmoins un peu moins prononcé, un peu moins brutal, ce qui permet en revanche, une conduite plus coulée.

Ah oui, la route...

S'il met en évidence les qualités du châssis d'une moto mieux que tout autre test, le pilotage sur piste tend en revanche à camoufler les véritables performances. C'est donc sur la route, avec les points de repères plus concrets que sont les arrêts fréquents et les dépassements, que les performances de la R6 ont pu être appréciées à leur juste valeur. Dans cet environnement, j'ai vraiment eu l'impression de piloter une 600 très, très en santé, et ce, à tous les régimes. Même que je ne serais pas du tout étonné de voir des chiffres de puissance à la roue arrière dans les 105 chevaux, ce qui sera plus que respectable pour la classe.

La mécanique de la R6, malgré toute la furie dont elle est capable, se comporte fort poliment sur la route. En fait, à part un léger degré de vibrations qui se manifeste au travers des poignées, on ne peut qu'apprécier tout le reste, comme l'excitant hurlement qui accompagne les montées en régime, ou encore l'excellente réponse de l'injection.

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