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Yamaha FZ8 2012 : essai

8 juillet 2012

par Pascal Bastien , moto123.com

Yamaha propose depuis un an sa FZ8, une monture standard dénudée (naked bike) dérivée de sa grande sœur FZ1, la sportive standard de 1000 cc de la marque. Style agressif, compacité, moteur dénudé, coloris deux tons et fourche anodisée s’associent à une finition de bonne facture.

Yamaha FZ8 2012

La pièce maîtresse
Comme pour sa sœur, la FZ8 s’anime grâce à un moteur à quatre cylindres pourvu d’une culasse à 16 soupapes. Il crache 106 chevaux grâce à ses 779 cc et à une admission dont les conduits sont 25 mm plus courts sur les cylindres externes que ceux centraux. Cette caractéristique permet au moteur de fournir une bonne dose de couple sur presque toute la plage de régime utile, et ce, sans trop perdre de chevaux à plus haut régime.

Même si le moteur se comporte bien à mi-régime, c’est bel et bien à haut régime qu’il s’exprime le mieux. Cela nous force à le tenir la plupart du temps entre 4 000 et 6 000 tr/min, là où il transmet une vibration un tantinet agaçante au guidon, mais bien absorbée par les caoutchoucs des repose-pieds.

Les montées en régime sont rapides, et une fois les 7 000 tr/min dépassés, le moteur change de son et devient plus vif, rappelant le moteur d’une supersport en furie. Au quotidien, on peut également rouler un rapport au-dessus tout en souplesse et obtenir suffisamment de réactivité si le besoin se fait sentir. La boîte de vitesses se montre précise, mais demande un peu plus d’effort que la moyenne en conduite coulée. Toutefois, cette petite lacune disparaît totalement dès qu’on hausse le rythme.

Yamaha FZ8 2012 moteur
Le moteur crache 106 chevaux grâce à ses 779 cc. (Photo: Philippe Champoux)

Position de pilotage naturelle
Le torse légèrement penché, les repose-pieds pas trop reculés et perchés, on obtient une position de pilotage tout à fait naturelle. La selle bien moulée et juste assez ferme offre un confort très acceptable pour ce type de monture, tandis que le gros réservoir comme pour la FZ1 oblige à bien écarter les genoux.

La FZ8 s’affiche comme une standard sportive; il est donc normal que le passager soit assis sur une selle mince et étroite avec les jambes un peu plus pliées que sur la petite sœur FZ6R, mais quand même beaucoup mieux que sur une R1.

Yamaha FZ8 2012 vue 3/4 arrière
Le torse légèrement penché, les repose-pieds pas trop reculés et perchés, on obtient une position de pilotage tout à fait naturelle. (Photo: Philippe Champoux)

Partie cycle empruntée en partie
Basée sur la partie cycle de la FZ1, la FZ8 utilise plutôt l’acier dans sa section arrière au lieu de l’aluminium comme pour la partie principale. Des étriers monoblocs à quatre pistons, en monte radiale, et deux disques flottants de 310 mm assurent un freinage progressif et parfaitement dosable. Les roues exclusives au modèle FZ8 reçoivent des pneus de dimension identique à la supersport R6, soit 120/70-17 à l’avant et 180/55-17 à l’arrière.

Convivialité et plaisir
Sur la route, on aime tout de suite l’équilibre de masse avant/arrière et la position de pilotage presque parfaite. La FZ8 se laisse mener sans effort en ville comme une pure streetfighter : agile comme une petite cylindrée, elle se place comme on le désire. Pourtant, elle se montre d’une stabilité surprenante à plus haute vitesse. Ce compromis intelligent entre l’agilité et la stabilité procure un plaisir fou sur une petite route de campagne, dans les bretelles d’autoroute et partout où on peut laisser pencher la machine.

Malgré une suspension un peu trop molle à l’avant et qui ne se règle pas, la FZ8 est parfaitement en mesure de rendre tout le plaisir de pilotage d’une sportive, et ce, sans avoir à se plier en quatre. Mais un peu de retenue, car à plus haute vitesse, on se rend vite compte de la protection limitée contre le vent. Vaut mieux l’équiper du joli petit saute-vent facultatif (voir photo) qui, ma foi, fait un excellent boulot.

La FZ8 mise sur sa convivialité, sa polyvalence, son style séduisant et la fougue de son moteur qui, sans aucun doute, est la pièce la plus réussie sur cette monture. Une belle machine qui offre plus qu’une 600 et qui demeure plus facile à exploiter qu’une 1000. Du plaisir garanti pour plusieurs années à venir.

Yamaha FZ8 2012 saute-vent
À plus haute vitesse, on se rend vite compte de la protection limitée contre le vent. Vaut mieux s’équiper du joli petit saute-vent facultatif qui fait un excellent boulot. (Photo: Philippe Champoux)

Pour
Cylindrée et puissance adaptées à toutes les situations
Style réussi
Compromis agilité et stabilité

Contre
Suspension molle et non réglable