Depuis 2012, Kawasaki présente une nouvelle génération de sa ER-6n. Un moteur, un style, une ergonomie, mais surtout une convivialité optimisée grâce à un nouveau cadre qui redonne du lustre à cette petite « naked bike » proposée à un tarif concurrentiel.
Outre la ligne rafraîchie, il faut porter attention au nouveau cadre doté d’un bras oscillant amélioré, à la partie cycle plus étroite et à la selle plus accueillante. Elle gagne également en facilité de pilotage avec son cadre désormais périmétrique en acier à haute résistance qui apporte une meilleure qualité dynamique générale. L’amortisseur est toujours en évidence alors que ses caractéristiques revues en profondeur offrent un comportement beaucoup plus confortable. Le bras oscillant plus long facilite le travail de l’amortisseur tandis que la fourche à plus grand débattement absorbe mieux les irrégularités et diminue le risque de buter.
Le moteur reçoit lui aussi des améliorations, le gain se sent entre 4 500 et 7 000 tr/min alors que l’essentiel demeure au-delà de ce régime jusqu’à la zone rouge se situant à 10 500 tr/min. Le bicylindre parallèle accepte de reprendre à 2000 tr/min sur les 3 premiers rapports sans à-coups. Le couple plus présent vers 3000 tr/min permet d’évoluer en ville et de s’imposer dans la circulation. On réussit même à s’extraire d’un peloton de voitures sans avoir recours aux plus hauts régimes. Les travaux effectués sur la mécanique se traduisent en résumé par son efficacité générale et une réponse plus douce à la remise des gaz qui s’apprécie en toutes circonstances.
Monture étroite, facile à enfourcher, pas trop lourde et bien équilibrée, la ER-6n ABS 2015 se prête parfaitement à toutes les utilisations. Bien sûr, la protection contre les éléments se trouve élémentaire, le prix à payer pour le style sans fioriture d’une « streetfighter ». La boîte de vitesse améliorée demeure toujours un peu grincheuse, l’engagement du 1er rapport gagnerait à se montrer plus doux.
En route la ER-6n s’avère instinctive, la direction précise offrant juste assez de stabilité permet des prises d’angles importantes avec une trajectoire respectée et une bonne perception de l’adhérence. Par contre en raison d’une suspension souple et une position de pilotage presque droite axée sur le confort, la Ninja montre vite ses limites à l’attaque. Pour obtenir une bonne cadence sur une route sinueuse, il faut s’appliquer à un pilotage rapide, mais fluide et constant. Côté freinage, la ER-6n bénéficie de 2 disques avant à pétales et un arrière supervisé par l’ABS. L’ensemble paraît largement suffisant pour un usage autant urbain que sportif sans excès.
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| Monture étroite, facile à enfourcher, pas trop lourde et bien équilibrée, la ER-6n ABS 2015 se prête parfaitement à toutes les utilisations. (Photo: Sébastien D'Amour) |
L’essai sur route a permis de constater les améliorations côté ergonomie et confort alors qu’une courte séance en piste a dévoilé un comportement sain et sportif. La Kawasaki ER-6n correspond plus que jamais à l’image de la standard sportive facile, plaisante à piloter et abordable, elle attaque ses concurrentes de plus en plus nombreuses avec de solides arguments.
Les +
- Comportement sain (nouveau cadre et bras oscillant)
- Convivialité
- Confort (suspension revue)
- Style réussi
Les -
- Suspensions souples qui limitent son côté sportif
- Sélection de la boîte de vitesse rugueuse
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