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Suzuki SFV 650 Gladius 2012 : essai et suivi

4 novembre 2012

par Pascal Bastien , moto123.com

Retrouver la SFV 650 pour un essai d’un weekend représente toujours pour moi un moment grisant. Je ne me lasse jamais de cette monture à l’allure compacte, une vraie «street fighter» comme il se doit, une machine de ville au style dénudé et aux prestations sportives.

Suzuki SFV Gladius 650 2012

Il faut avouer également que son style paraît assez réussi. Moins radicale que ses concurrentes italiennes Monster et Shiver, elle colle tout à fait aux bases du style «naked bike». Sa silhouette fluide et compacte, ses teintes bicolores et le cadre en treillis donnent le ton, surtout dans cette livrée blanche et noire.

Machine à plaisir
Malgré son style un peu pacifique, une fois en selle la Gladius ne tarde pas à démontrer son côté joueur et un peu délinquant. La position de pilotage sensiblement inclinée vers l’avant et les repose-pieds positionnés vers l’arrière permettent de bien sentir le travail du train avant. Le réservoir de carburant parfaitement moulé et la selle en biseau offrent exactement ce qu’il faut pour que le pilote puisse se déhancher à l’approche d’un virage. À son guidon on se sent toujours prêt à l’attaque, une vraie petite machine à plaisir.

Le bicylindre souple et présent sur une longue plage ainsi que la boîte de vitesse à 6 rapports précise et facile à manier ajoute à l’agrément de piloter la Gladius. Le moteur s’emballe dès les 4 500 tr/min et monte en puissance jusqu’à la zone rouge à près de 10 000 tr/min sans jamais éprouver de faiblesse. Les reprises se montrent efficaces également au point de faire voler un peu la roue avant sur le 2e et 3e rapport.

Suzuki SFV Gladius 650 2012 vue de conduite
À son guidon on se sent toujours prêt à l’attaque, une vraie petite machine à plaisir.(Photo: Matthieu Lambert)

Un peu délinquante
Malgré son cadre en acier plus lourd que celui de l’ancienne SV et un empattement assez important, la SFV 650 Gladius demeure vive au changement d’angle. Son train avant profite d’une fourche bien calibrée, le compromis parfait de rigidité pour ne pas rendre l’exercice trop pénible sur une route dégradée. En pleine accélération et dans les changements d’angles très rapides, elle dandine gentiment, mais pas plus ni moins que ses concurrentes, un phénomène inné des «street fighter» compactes où le pilote se place près du guidon. Un petit côté délinquant fort attachant.

Le frein avant facile à doser manque un peu de mordant en duo, toutefois la Gladius se targue d’un disque arrière de 240 millimètres et d’un système de freinage antiblocage de deuxième génération, bien calibré et assez permissif pour ne pas gâcher le plaisir à l’attaque. Donc, n’hésitez pas à freiner en proportion 70% avant et 30% arrière pour obtenir la puissance voulue.

Au chapitre de l’instrumentation, on déplore l’absence d’une jauge à carburant. Mais la Gladius se le fait un peu pardonner grâce à une consommation raisonnable, si on tient compte des performances qu’elle procure, qui oscille autour de 5,9 litres aux 100 km.

Suzuki SFV Gladius 650 2012 moteur
Le moteur s’emballe dès les 4 500 tr/min et monte en puissance jusqu’à la zone rouge à près de 10 000 tr/min sans jamais éprouver de faiblesse.(Photo: Matthieu Lambert)

Conviviale à souhait
Dans la circulation urbaine, elle se débrouille à merveille, le trio moteur, boîte de vitesse et embrayage assure une convivialité hors du commun qui se traduit par une moins grande frustration lors du retour à la maison à l’heure de pointe. J’avoue avoir même réussi à m’amuser un peu dans ces conditions peu favorables, content de ne pas être dans une de ces boîtes à quatre roues encombrantes.

Loin d’être une moto basique conçue uniquement pour débuter, la SFV 650 Gladius surprend par les sensations de pilotage qu’elle distille. Moderne, simple et différente de ses concurrentes, elle offre le mélange parfait de caractère et de convivialité.

Les+
Moteur charismatique et efficace
Nouvelles teintes réussies
Partie cycle joueuse et juste assez délinquante
Convivialité et ABS

Les-
Comme toutes ses concurrentes directes, elle manque de protection contre les éléments
Pas de jauge à carburant