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Can-Am Spyder RS-S 2010 : premières impressions

25 mai 2010

par Pascal Bastien , moto123.com

Le Spyder ne laisse personne indifférent avec ses airs de motoneige sur roue et sa présence proche de la Smart fortwo. Car le Spyder crée une nouvelle catégorie de machine, comme Bombardier l’avait déjà fait avec deux autres inventions de leur part, la motoneige et le Sea-Doo.

Le soleil, la mer, et le jouet par excellence. J'admets avoir pris mon plaisir à bord du Spyder - une fois la chaleur revenue bien sûr. (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com)

Un concept unique
Le Spyder n’a à ce jour aucun concurrent direct, c’est-à-dire avec deux roues avant et une arrière. Les Street Glide Trike et Tri Glide Ultra Classic de Harley-Davidson, avec une roue avant et donc plus proches d’une moto, se vendent beaucoup plus cher : 19 299 $ pour le Spyder RS contre 33 109 $ pour le Trike H-D et 36 689 $ pour la Tri Glide. Les divers kits pour convertir les grosses Harley ou Honda en trois roues tournent aussi dans ces prix, alors que le scooter Piaggio MP3 à trois roues se comporte exactement comme une moto. Pour sa part, le T-Rex de Campagna possède un toit tubulaire pour la protection en cas de capotage, et les passagers se retrouvent côte-à-côte dans le châssis plutôt qu’au-dessus du moteur, il se pilote avec un volant, et se vend au-delà de 53 000 $ pièce.

Le penchant tourisme sportif du Spyder RS et RS-S, à la fois rapide et vivable (Plus Porsche que Mercedes), les destine à une clientèle venue de l’auto, et donc plus nombreuse que la gente issue de la moto. D’ailleurs, la conduite d’un Spyder au Québec ne demande que le permis classe 5 (auto) majoré d’une formation spécialisée d’une durée de 7 heures, ce qui ouvrira certainement la porte à plusieurs nouveaux intéressés.

Marc Cantin a roulé le Spyder RT orienté tourisme lors de notre visite au Bike Week 2010, alors que je me suis fait plaisir et gelé les couil…es à bord d’un RS-S à boîte semi automatique.

Groupe propulseur connu et fort apprécié
Le bicylindre en V fabriqué par Rotax (une filiale de Bombardier) déplace 990cc, et dispose de deux arbres à cames agissant sur 4 soupapes par cylindre pour ce qui en est de son efficacité, et d’un arbre balancier afin de tamponner les vibrations. Une première version équipait les diverses Aprilia RSV1000R et Tuono 1000R, puis les Buell 1125R et CR, où il a démontré une fiabilité irréprochable et d’impressionnantes performances. Sur le Spyder RS, cette plus récente version du moteur, adapté à ses besoins bien sur, délivre 106 chevaux à 8500 tr/min, un gros 33ch de moins que la version qui animait les Aprilia. En échange, le couple a gagné, avec une courbe bien constante et allongée qui s’amorce dès les 2000 tours/minute et qui monte jusqu’à 77,8 lb-pi à 6 250 tr/m, pour ensuite s’éteindre très graduellement jusqu’au maximum de puissance.

On lit facilement les deux gros cadrans et l'écran central. En passant, avoir une aiguille qui va vers la gauche et l'autre vers la droite était une première pour moi. (Photo: Philippe Champoux/Moto123.com)
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