Terminé le style tourisme à la VFR 1200, la petite CBR prend du muscle et arbore une toute nouvelle silhouette qui n’est pas sans rappeler celle de l’aînée de la famille, la CBR1000RR. Avec son look gratifiant pour la monture et flatteur pour le pilote, la nouvelle CBR300R attaque de nouveau le segment des sportives dédiées aux novices avec plus de conviction.
Solution classique, rendement surprenant
La position de pilotage ne change pas, elle ressemble à celle proposée par une GT avec des demi-guidons relevés, une selle relativement basse (775 mm) et des repose-pieds pas trop hauts munis de caoutchouc qui filtre les vibrations. Le carénage s’embellit et alloue plus de protection contre les éléments tandis que l’arrière s’élargit pour donner l’impression d’une plus grosse moto.
La petite fait appel à des solutions classiques avec son cadre en tube d’acier de type diamant, une fourche de 37 mm et une suspension arrière Pro-Link à monoamortisseur. Le moteur conserve l’alésage et allonge sa course de 8 mm pour obtenir 286 cc versus 249 cc sur la CBR250R. Le monocylindre génère dorénavant 31 chevaux et 20,9 lb-pi de couple soit 5 chevaux et 2,8 lb-pi de plus que le modèle sortant. En comparaison, il ne peut rivaliser en puissance contre ses adversaires de 39 (Ninja 300), 42 (R3) et 44 chevaux (RC 390) offrant plutôt une courbe de puissance et de couple constante et facile à exploiter parfaitement adaptée au novice.
La sonorité peu flatteuse du moteur demeure alors que la vivacité change de beaucoup. À partir de 3000 tr/min, il s’éveille pour donner un niveau de performance plus important que présagé. Nul besoin d’étirer les rapports à haut régime pour évoluer en ville comme sur la route où la CBR300R livre un plaisir certain. À plus haut régime, la mécanique révèle un caractère linéaire, mais néanmoins véloce. En reprise, elle fait preuve d’un gain constant par rapport au modèle sortant avec des relances efficaces et sécurisantes lors des dépassements.
Du confort et du plaisir
La protection offerte par le carénage, le bon maintien de la selle et le confort des suspensions permet de s’évader à plus ou moins 300 km du bercail et ce, même en duo avec une assise confortable et l’espace à bord proche d’une plus grosse cylindrée. De plus, les quelques vibrations ressenties à mi-régime ne ternissent pas le parcours, idem pour les bruits éoliens.
En pilotage sportif, l’hydraulique de la fourche nous a semblé un peu trop souple, les pilotes de plus de 80 kg sentiront quelques butées de fin de course, par chance jamais trop sèches ou dangereuses. En revanche, la nouvelle CBR300R n’éprouve aucune difficulté à suivre un peloton composé de montures beaucoup plus puissantes sur une route sinueuse. Un empattement court, un poids plume et un petit angle de direction fournissent une agilité sans pareil. Sa partie cycle sérieuse qui n’a rien à envier à une monture plus dispendieuse assure la précision et la quiétude à l’attaque. Même constat pour les freins des plus efficaces munis de plaquettes mordantes et de l’ABS. Malheureusement, ce dernier perd l’action combinée vue sur les premiers modèles 250R.
Les qualités intrinsèques de cette attachante petite sportive nippone prouvent une fois de plus que pour avoir du plaisir sur la route, nul besoin d’hypothéquer sa maison ou d’avoir recours à une superbike de 200 chevaux. Conçue pour les novices à la recherche d’une sportive conviviale et abordable, la nouvelle CBR300R réussira même à séduire les plus aguerris d’entre nous.
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| Avec son look gratifiant pour la monture et flatteur pour le pilote, la nouvelle CBR300R attaque de nouveau le segment des sportives dédiées aux novices avec plus de conviction. (Photo: France Ouellet) |
Les +
- Conviviale et efficace
- Qualité de fabrication
- Comportement d’une grande et plus dispendieuse
- Assez puissante pour tout type d’utilisation
Les -
- Fourche souple axée sur le confort qui limite son côté sportif
- Sonorité peu flatteuse
- Abandon du système de freins combinés (la manette du frein avant actionne en proportion le frein arrière)
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