Yamaha nous fait finalement goûter à ses petites sportives. Après avoir manqué la YZF-R125 si populaire en Europe, voilà que les gens de Yamaha Canada nous présentent la toute nouvelle
YZF-R3 au même moment que tout le monde.
Voici la suggestion de Yamaha en terme de moto pour débuter sur la route. La YZF-R3 s’attaque aux Honda CBR300R, KTM RC390 et surtout à la Kawasaki Ninja 300 qui s’anime d’une mécanique similaire pourvue de 2 cylindres parallèles.
Un style réussi
L’agressivité est bien là, le gabarit valorisant et l’échappement court à la sonorité assez veloutée qui contribue autant au style sportif qu’à baisser le centre de gravité. Le pot d’échappement modifié du modèle en essai (accessoire facultatif du catalogue Yamaha) pousse ces sensations à un autre niveau, et ce, sans exagération et surplus de pollution grâce au pot catalytique toujours présent.
La YZF-R3 respire la qualité, la finition se trouve au-dessus du lot des petites sportives de moins de 500 cc. Son style unique plait, mais sort des habitudes du manufacturier, elle ne ressemble point à sa sœur de feu, la R6, et encore moins à la nouvelle YZF-R1 qui semble directement dérivée des grands prix de niveau mondial.
Sport et confort
La position de pilotage est beaucoup moins étriquée qu’au guidon d’une R6. Le pilote se trouve dans une position sportive décontractée parfaite pour s’amuser sans se fatiguer. À vitesse d’autoroute, la tête se trouve relativement à l’abri, les épaules et les genoux un peu moins, mais en général aussi bien que ses concurrentes.
La selle perchée à seulement 780 mm offre convivialité à tous et un niveau de confort surprenant pour une machine de ce tarif. Le passager ne se plaint pas trop également grâce à une position des jambes peu pliées et une assise raisonnable. Une seule plainte est attribuée au manque d’espace pour les jambes du pilote. À vouloir maintenir une selle basse pour les plus petits d’entre nous et placer les repose-pieds assez haut pour ne pas pénaliser en virage, l’espace entre la selle et les repose-pieds est compté. Bien sûr l’inconfort survient uniquement au pilote de plus de 1,70 m.
Le tableau de bord à la forme bizarre renseigne sur tout ce qui importe, même l’heure, le rapport engagé et le niveau de carburant. De plus, comme toute bonne sportive elle profite d’un grand compte-tour analogue.
Mécanique pointue
Entièrement nouveau, l’engin de 321 cc à 4 soupapes par cylindre et double arbre à cames en tête compte sur un alésage et une course (68 X 44,1 mm) qui favorisent la puissance à haut régime. Son taux de compression élevé de 11,2 : 1 en dit long sur le comportement de cette mécanique qui génère 42 chevaux à 10 750 tr/min (3 ch de plus que la Ninja 300R) et 21,8 lb-pi à 9000 tr/min. Des pistons en aluminium forgé (10% plus légers) et une commande des soupapes à entraînement direct emprunté à la R6 (qui réduit le nombre de pièces mobiles) complètent ce petit moteur au tempérament explosif.
La puissance en duo surprend, aucun problème pour dépasser sur une route de campagne, même constat pour suivre la circulation sur l’autoroute. En solo, quel plaisir, la R3 se transforme en vraie petite sportive. Elle livre des relances vives entre 6500 et 10 000 tr/min, puis monte sans rechigner jusqu’au rupteur électronique de régime maximal. Conforme aux autres sportives signées Yamaha, la boîte de vitesse à 6 rapports offre des changements rapides et précis, et ce, sans effort.
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| La YZF-R3 respire la qualité, la finition se trouve au-dessus du lot des petites sportives de ce segment. (Photo: France Ouellet) |
Sur le podium
Sur route sinueuse la prise en main est immédiate, comme si elle lisait notre pensée. Freiner fort et tard, l’inscrire en virage, passer en virage avec une bonne vitesse, tout semble un jeu d’enfant à son guidon. Les 169 kg tout pleins faits et l’excellente monte de pneus Michelin Pilote City y sont pour beaucoup, mais aussi son épatante partie cycle qui conjugue l’équation parfaite d’agilité à faible allure et de stabilité à haute vitesse. Lorsque la route devient très sinueuse, on s’amuse toujours, même sur un revêtement qui laisse à désirer, la petite R3 s’en sort très bien. Considérant le tarif on ne peut critiquer ses prestations sportives.
Jolie, racée, efficace, conviviale et bien construite, la YZF-R3 sera assurément à la hauteur de l’intérêt grandissant pour ce segment. Elle comble le vide en dessous de la R6 de belle façon. Il ne lui manque que l’ABS pour qu’elle prenne les devants de la catégorie.
Les +
- Qualité de fabrication
- Convivialité
- Efficacité de la partie cycle
- Moteur explosif
Les -
- Manque d’espace pour les jambes du pilote
- La seule de la catégorie qui ne propose pas l’ABS
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