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Kawasaki Ninja 300 2013 : essai

1 septembre 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

Petite, mais sérieuse, la Ninja 300 reprend le flambeau où l’a laissé la 250. Elle vise la plus haute marche du podium dans une catégorie des plus florissantes. Les constructeurs reviennent à la charge avec des modèles sportifs et standards à 4 temps de petite cylindrée de plus en plus attrayants; citons la Ninja 250 (remplacée par la 300), la Honda CBR125R, CBR250R et CBR500R, la Hyosung GT250R et GT250, la Suzuki TU250 et bientôt la Inazuma 250.

Les ventes augmentent avec l’offre et la tendance semble se confirmer, d’autant que ces petites montures se vendent comme des petits pains chauds dans certains pays émergents, notamment d’Asie. Idem pour le Canada, cette catégorie jusque-là mésestimée se fait une place au soleil.

Les gens de Kawasaki y croient, ils ont déployé tout leur effort afin de rendre leur petite sportive la plus attrayante que possible. Grâce à son esthétique proche des purs sangs de la marque, elle affiche son agressivité et cache de belle manière sa faible cylindrée. Un atout non négligeable pour une clientèle en quête d’une image et d’une reconnaissance. De ce côté, la petite Ninja se révèle diablement séduisante, vue de l’avant elle ressemble à s’y méprendre à la nouvelle ZX-6R 636.


Plus stable, mais…
Le moteur gagne 50 cc, 6 chevaux et une bonne dose de couple. Le cadre revu pour le surplus de puissance se voit rigidifié et amélioré. De nouveaux supports de moteur à coussinets réduisent les vibrations tandis que des repose-pieds en aluminium de type course reprennent la place des horribles trucs en caoutchouc mou de la 250. Le pneu arrière passe de 130 à 140 millimètres alors que la fourche, le simple disque avant et l’étrier à 2 pistons demeurent inchangés. De plus, le nouveau carénage se voit moulé pour mieux dissiper la chaleur du moteur.

Piloter une Ninja 300 paraît un jeu d’enfant grâce au poids contenu, une selle basse et étroite et une position de pilotage des plus naturelles. Merci en outre à la souplesse de son bicylindre et à l’embrayage assisté ultra convivial qui permettent de se faufiler en ville sans à-coup. Sur la route elle perd un peu en agilité, en revanche elle gagne en stabilité à plus haute vitesse et en précision en virage. Tout pour mettre en confiance le novice.

Le nouveau tableau de bord digital séduit, il ajoute une montre, 2 totalisateurs partiels et un affichage numérique. La protection contre les éléments se montre moyenne, les plus grands d’entre nous auront la tête entièrement exposée.

Le surplus de cylindre, de puissance et de couple renforce non seulement la polyvalence de la Ninja 300 mais aussi la sécurité du pilote. Plus rapide en accélération et en reprise, elle se démarque également fort bien du côté de la vitesse maximale qui frise les 180 km/h. Au-delà du fait que c’est largement suffisant pour faire disparaître tous les points de votre permis, la petite Ninja permet dorénavant de mieux évoluer sur l’autoroute et de se sortir plus rapidement de l’embarras. Par exemple lorsqu’un automobiliste distrait flaire un peu trop votre postérieur ou transgresse votre espace sur la route. À condition bien sûr de passer le cap des 7000 tr/min, car en dessous de ce rythme elle manque un peu de souffle.

Elle aime tourner haut dans les tours cette 300, comme celle qu’elle remplace. Dans ces conditions, la Ninja devient irrésistible grâce à son agressivité et sa sonorité surprenante, dans la plus pure tradition des machines verte.

A-t-elle l’ADN des machines vertes?
La position de pilotage des plus décontractées ne favorise pas l’attaque ni le retour d’information des trains roulants, par contre elle permet de s’amuser d’un angle à l’autre sans effort et d’enchaîner les kilomètres sans trop se fatiguer. Les suspensions judicieusement calibrées entre fermeté et souplesse se débrouillent admirablement bien pour une machine de ce prix.

Le freinage qui se targue de l’ABS facultatif ne démontre pas plus de mordant que celui de la 250, il paraît un peu juste avec les prestations à la hausse de la Ninja 300. Il ne faut donc pas se gêner d’utiliser le frein arrière pour obtenir des ralentissements efficaces. Par contre la monte de pneus d’origine joue le jeu de la sportivité en apportant une excellente adhérence au freinage et sur l’angle.

La nouvelle Ninja 300 allie raison et passion dans un emballage fort sympathique. Elle a de moins en moins de raison de rougir de sa taille et de ses prestations. Kawasaki propose désormais une petite sportive à l’ADN 100 % Ninja capable de fournir de réelles performances sans l’exubérante position de pilotage et l’intimidante puissance des purs sangs ZX-6R et ZX-10R conçus pour la piste.

Kawasaki Ninja 300 2013 frein
Le freinage qui se targue de l’ABS facultatif ne démontre pas plus de mordant que celui de la 250, il paraît un peu juste avec les prestations à la hausse de la Ninja 300. (Photo: Philippe Champoux)

Les+
  • Puissance et sonorité surprenante pour un si petit engin
  • Stabilité et confort à la hausse
  • Style irrésistible qui cache bien sa faible cylindrée
Les-
  • Si le couple a progressé, il faut toujours faire tourner le petit moulin au-dessus de 7000 tr/min pour obtenir une réelle performance
  • Qualité moyenne des plastiques finis noir mat