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BMW R1200GS 2010 : essai - Reine de la glisse ?

6 août 2010

par Marc Cantin , moto123.com

Second roulage – sur la terre cette fois-ci
Quelques semaines plus tard, la moto me revient. En commentant à un ami BMiste de longue date mon désarroi envers le comportement routier de la GS malgré son moteur puissant, charismatique avec un grognement des échappements particulier et guttural, ce dernier me demanda quelle plage de la suspension réglable électroniquement ESA j’avais utilisée. «  … Bien il y avait un choix d’amortissement entre Confort, Normal et Sport… ». J’avais consulté en diagonale le manuel du propriétaire. L’avoir lu plus attentivement m’aurait permis de découvrir les cinq (5) réglages de précharge des ressorts à ma disposition! Et juste pour tourner le fer dans la plaie psychologique, un deuxième ami BMiste m’apprenait ensuite comment faire la sélection des positions entre « solo sur table de billard » jusqu’à « trail pour Attachetatuk ».

(Photo: BMW)

Fort de ces nouvelles connaissances, je me dirige d’une main ferme vers ma piste d’essai glisse-sur-route favorite, le chemin Whisky. Sur place, je fais passer la précharge des ressorts à « sentier modéré », l’amortissement à « HARD » et désengage le contrôle de la traction, tout en gardant l’ABS actif.

Le chemin débute par une longue montée tortueuse sur surface mixte, sable sur bitume, bitume propre et carrément de terre. Le moteur tire vraiment fort et mes nouveaux réglages délivrent une tenue de route nettement plus ferme. Rendu au sommet, on passe doucement une colonie de vacances et quelques résidences pour ensuite m’engager sur le chemin Whiskey proprement dit, alors qu’un écriteau indique que l’utilisation de ce chemin est « à vos risques ».

Le chemin se transforme alors en un large sentier en terre à une seule voie, sous la voûte des arbres, tout en vallons et virages, et avec une visibilité qui ne dépasse jamais 100m. Un parcours raviné par la pluie, jonché de nids d’autruches plus ou moins profonds, de cailloux gros comme des pastèques à moitié enterrées, vous y attend. Comme en compétition enduro, il faut vraiment choisir et suivre sa trajectoire de mètre en mètre. Je roule doucement sur le deuxième ou le troisième rapport, entre 2500 et 3000 tours afin d’évaluer l’état des lieux et l’activité automobile, car je ne voyais pas l’intérêt à me prendre un pare-choc de camionnette en pleine gueule. J’ai donc pu repérer facilement une automobile de cueilleurs de petits fruits à l’arrêt le long du chemin, alors que mes nouveaux réglages s’en sortent pas mal du tout.

Les nouvelles culasses à double arbre à cames, qui améliorent les performances sur route bien sûr, mais surtout sur la glisse. (Photo: BMW)
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