La troisième section s’élargit un peu et offre une meilleure visibilité au loin, et j’accélère. Oups on est dans le mou… une fois, puis une deuxième et encore une troisième… Quelqu’un s’est amusé à réparer le chemin en épandant de la pierre concassée! Note mentale à Luc pour le retour : « trois passages de gravelle lousse ». Un dos d’âne me permet même de délester passablement la suspension… et la moto d’atterrir tout doucement.
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| Le poste de pilotage intelligent, avec un pare-brise efficace et un tableau de bord facile à consulter et complet. De plus, les commodos accommodent tous les boutons de suspension, phare et clignotants sans encombrement. (Photo: BMW) |
La quatrième section voit le chemin se transformer de nouveau en deux voies de sable et de gravier. Les virages se prennent facilement, la moto semble remarquablement solide, le moteur fait sortir le derrière si facilement… mais je ne pousse pas trop, car je suis de retour dans la civilisation, alors le chemin passe près des habitations et que je n’ai pas envie de me faire de nouveaux ennemis.
Au bout du chemin, je règle la suspension à « sentier difficile (Attachetatuk) » en maintenant l’amortissement à « HARD ». Plusieurs BMistes m’ont fait part qu’ils n’utilisaient pas l’ABS sur les chemins de terre, car, dans les descentes, l’ABS empêchait la roue arrière de se bloquer et la moto accélérait dangereusement car le frein avant ne sert à presque rien sur la glisse. J’ai alors entrepris l’ascension vers le Lac à la Loutre afin de valider la chose. Malheureusement, je dois avoir raté un embranchement vers le lac, et je me retrouve dans une opération forestière, juste devant un camion de bois qui barrait la route. En faisant demi-tour, j’ai pu constater qu’en mode « sentier difficile, » la précharge additionnelle remonte nettement la moto et que mon modeste gabarit de 1,70m et 30 pouces d’entrejambe ne me permettent pas de planter solidement un pied par terre pour manœuvrer la bête devenue lourdaude à l’arrêt.
Et effectivement, l’ABS empêche de bloquer la roue arrière et la moto accélère, mais comme l’ABS empêche aussi de bloquer la roue avant, il suffit d’utiliser les deux freins au maximum pour garder la maîtrise de la moto.
De retour sur le chemin Whiskey dans l’autre direction, une faible pluie lubrifie la surface alors que j’attaque la section quatre avec un peu plus de vigueur. La moto s’inscrit bien en virage avec l’avant solidement planté, alors que le moteur permet de la diriger en faisant déraper l’arrière ; le bonheur. J’atteins des vitesses débiles sur les sections isolées, et croise mes cueilleurs de tout à l’heure - donc la voie est maintenant libre.
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| Une ligne de plus en plus efficace au niveau aérodynamique et de plus en plus vivable sur la route comme dans la terre. (Photo: BMW) |
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