Conséquence logique de son départ de la Formule 1source: motogp.racing-live.com - Léna HÉMERY © CAPSIS International Michelin s'apprête à quitter la Formule 1 à la fin de la saison, pour laisser Bridgestone officier en tant que fournisseur unique de la catégorie reine du sport automobile. Loin d'accuser le coup, le manufacturier français va désormais se concentrer sur les autres disciplines où il officie, notamment les MotoGP.
Selon la volonté de ses dirigeants, l'approche de Michelin en matière de compétition a toujours été la moins conservatrice possible : le Bibendum refuse donc catégoriquement l'absence de rivalité, d'où son retrait annoncé depuis plusieurs mois de la Formule 1. Il n'en reste pas moins que la F1 est une vitrine médiatique indéniable et que le manufacturier français devra compenser son départ en s'investissant ailleurs, financièrement mais surtout technologiquement.
« Les investissements consentis pour la F1 vont être redéployés sur d'autres disciplines - le MotoGP, le Rallye, le GT et en particulier l'Endurance qui est en train de devenir une véritable plate-forme pour les nouvelles technologies - ceci, afin d'aider nos partenaires privés et constructeurs à progresser, » indiquait Frédéric Henry-Biabaud, directeur de Michelin Compétition, il y a quelques jours.
« Quand Michelin est revenu en Formule Un, en 2001, nous nous sommes servis de toutes les données acquises, les expertises développées dans les autres championnats mondiaux dans lesquels nous étions restés très impliqués, avec les résultats que l'on connaît. Nous avons capitalisé sur nos meilleurs experts, nos meilleures ressources de recherche, de développement en terme de gommes, architectures, sculptures, matériaux. »
« Il est donc naturel que nous fassions de même en sens inverse aujourd'hui pour accélérer encore davantage nos progrès dans les championnats des disciplines où nous décidons stratégiquement d'être engagés dans les années à venir, » poursuivait-il.