Hayden-Rossi, le duel au sommet

Sa force a été sa régularité et sa solidité

Il n'a jamais craqué et n'a pas fait la moindre erreur malgré la pression pesant sur ses épaules. Il s'est retrouvé en tête du championnat du monde dès le GP du Qatar, deuxième rendez-vous de la saison, et s'y est maintenu jusqu'au Portugal, assumant avec sérieux son rôle de leader de la catégorie et du HRC.

Il a travaillé dur pour développer la Honda RC211V, une tâche pas toujours facile, et en a finalement récolté les fruits. C'est un succès mérité pour Hayden qui a su être opportuniste et engranger les points là où ses adversaires, y compris Rossi, ont trébuché.

C'était essentiel dans un championnat aussi disputé dans lequel les gros points ont été distribués entre différents pilotes. Habituellement, le 'Docteur' en empochait une bonne part et ses adversaires ne parvenaient à lui chiper que quelques miettes. En 2006, sept hommes se sont partagé les dix-sept victoires possibles : Rossi (5), Capirossi (3), Melandri (3), Hayden (2), Pedrosa (2), Elias (1) et Bayliss (1).

Ce partage des points a contribué à serrer les écarts mais a aussi permis à Rossi d'effectuer un incroyable retour au premier plan alors qu'on le pensait enterré au soir du GP des Etats-Unis ( il comptait alors 51 points de retard sur Hayden).

Incroyable pilote, Valentino a même réussi à reprendre la tête avant Valencia mais ne s'en est pas moins retrouvé dans une position inédite pour lui : celle de jouer le titre lors de la dernière course. Ca ne lui était jamais arrivé !

La tension était aussi présente dans son camp, à l'heure du départ, et il a finalement trébuché sur la dernière marche, à portée du but. Il n'était donc pas invicible.

On pourra aussi regretter la malheureuse chute de Loris Capirossi à Catalunya qui l'a empêché de jouer sa carte jusqu'au bout et de disputer le titre au duo Hayden-Rossi.