Sur la route par Pascal Bastien
Sans offrir une position de pilotage aussi radicale que la R6, la Daytona 675 dicte une position de conduite penchant course, légèrement plus allongé vers l’avant qu’une GSX-R ou une CBR par exemple, avec sa selle haut perchée et des repose-pieds placés haut et loin vers l’arrière. Le mini pare-brise de la 675 nous force à se faire petit pour s’y abriter, et la selle bien moulée mais dure ne présente pas un exemple de confort à imiter, surtout pour le tourisme un tout petit peu plus sérieux.
J’ai fort apprécié la plage de couple la plus grasse de la catégorie, surtout au delà de 5000 tr/min, alors que le triple change de ton et pousse franchement jusqu’au rupteur.
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| La Daytona 675 court en Europe, en classe Supersport et dans des championnats nationaux exclusifs - imaginez quarante triples qui grondent à travers des échappements course. De la musique mécanique. |
L’agilité et le comportement excitant du moteur me poussait à l’excès lorsque la route devenait plus sinueuse, grâce à la maniabilité surprenante due à la partie cycle précise et efficace. Bien réglées, les suspensions assurent des freinages sécuritaires, une trajectoire stable en virage, et des sorties de virages en puissance des plus satisfaisants.
Bien négocier un virage rapide, disons en troisième, procure une satisfaction presque physique : un freinage solide suivi d’une entrée en virage aussi graduelle que facile, sans tendance de la part de la machine à tomber vers l’intérieur, une stabilité inébranlable sur les bosses, puis une sortie avec le pneu arrière au bord de la glissade et une poussée graduelle et intense de la part du moteur. On travaille à l’approche de ses limites, mais quel plaisir. Mille fois svp!
La Daytona surprend autant par sa compacité que par son comportement irréprochable. Sa silhouette originale et racée cache une machine facile à rouler, agile et sans vice - une homogénéité dure à battre et facile d’accès pour les plus petits budgets.
Photos : Philippe Champoux, Matthieu Lambert, Triumph
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