Piaggio MP3 2007 : essai

Comme la visière est courte et basse, on ressent les turbulences du vent dès qu'on dépasse les 90 km/h. Cela rend la conduite sur l'autoroute moins agréable. Le MP3 est plus à l'aise sur les routes secondaires que sur les autoroutes. Il préfère des vitesses de croisière entre 90 et 110 km/h. Bien qu'il puisse atteindre les 130 ou 140 km/h, il s'essouffle au-delà de 110 km/h. Les reprises en témoignent. Je préférais monter dans le nord en empruntant la 117 plutôt que l'autoroute 15, où l'on file à plus de 120.

La protection contre le vent est un peu juste.

Debout tout seul
Il faut aussi parler du système de blocage de la suspension que je trouve génial, mais qui demande une attention particulière à l'arrêt comme au départ. Vous pouvez bloquer le MP3 en position droite à l'arrêt en poussant un commutateur sur la poignée droite. Vous n'avez plus alors à garder les pieds par terre à l'arrêt. C'est utile quand vous attendez longtemps au feu rouge. Ce système se désactive automatiquement dès que vous accélérez, mais il faut vraiment faire des départs francs (tournez les gaz), sinon vous risquez de chuter. C'est une question de pratique et d'habitude. Vous pouvez aussi l'enclencher dès que vous êtes sur le point de vous arrêter : le témoin jaune se met alors à clignoter, vous avisant que votre vitesse et les tours-minute du moteur vous permettent d'engager ce loquet électronique. Concrètement, j'ai aimé ce système lors des attentes au feu rouge et quand je stationnais pour une courte durée le MP3. Pas besoin alors de mettre la béquille centrale qui, néanmoins, se révèle un modèle à copier, tellement elle est facile à engager.

À l'avant-garde
S'il reste quelques améliorations ergonomiques à réaliser, le MP3 constitue un saut vers l'avenir pour une conduite quotidienne rassurante. Le MP3 250 est fait pour un usage en zone métropolitaine. Il convient parfaitement à la conduite sur routes secondaires. Sa stabilité et son confort routier dépassent ceux des concurrents.

Le MP3 est conçu pour une conduite urbaine, mais se débrouille très bien sur les routes secondaires.

Photos : Philippe Champoux