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KTM 1290 Super Adventure 2015 : essai

2 août 2015

par Pascal Bastien , moto123.com

KTM sort la grosse artillerie et lance la 1290 Super Adventure. Un cocktail de qualité routière, de polyvalence et d’efficacité sur tout type de surface qu’on connaît, bonifié de la performance d’une sportive et d’une électronique dernier cri.

La Super Adventure emprunte l’engin de la bestiale SuperDuke R, un bicylindre en V dont la cylindrée portée à 1301 cc pousse la performance à un niveau jamais atteint par ce type de monture avec un gain de 10 chevaux et 11 lb-pi de couple, pour un total de 160 chevaux et 104 lb-pi de couple.


L’équipement technologique qui provient en partie de la grosse « naked bike » impressionne également :
  • Accélérateur électronique
  • Antipatinage (MTC)
  • Anticabrage
  • Système ABS combiné qui fonctionne même sur l’angle (MSC)
  • Suspension semi- active (ou réactive) WP
  • Phare DEL directionnel
  • Système de surveillance de pression des pneus (TPMS)
  • Régulateur de vitesse
  • Mode de cartographie et d’intervention des systèmes d’aide électronique
  • Aide au démarrage en côte (HHC)
  • Gestion électronique du frein moteur (MSR)

Ergonomie réglable
Lourde à relever de sa béquille et surtout très haute sur pattes (hauteur de selle 860 mm), il faut au minimum mesurer 1,70 mètre pour se sentir à l’aise. À bord tout se montre ergonomique : commande, guidon, forme du réservoir et surtout la selle très bien sculptée. Le pilote peut de surcroît régler le guidon (horizontalement sur 10 mm), repose-pied (diagonalement sur 10 mm), la selle en hauteur (860 +15 mm) et les leviers de frein et d’embrayage (5 positions).

Le tableau de bord signé VDO, des plus complets et lisible affiche dans sa partie gauche les réglages des différents systèmes électroniques. Des réglages simples et bien décrits qui permettent de trouver tout facilement, et ce, sans avoir à passer des heures dans le livret du propriétaire. La seule critique concerne le réglage d’intensité des poignées et des selles chauffantes qui oblige à retrouver le menu pour y arriver.

Rouler vite sans effort
Malgré un gabarit imposant, la 1290 Super Adventure ne démontre pas d'handicap. La bonne répartition du poids et son angle de direction permettent de bien manier la machine à faible allure. Si la visite en ville devient éprouvante, c’est plutôt dû à la chaleur dégagée par le gros engin au feu rouge, la faute à la tubulure d’échappement du cylindre arrière pourtant garnie d’un isolant. En augmentant le rythme, la 1290 se dévoile très sportive, les relances du moteur impressionnent et la partie cycle précise offre une bonne adéquation agilité/stabilité qui invite à augmenter la vitesse de passage en courbe. Le système « ride-by-wire » fonctionne à merveille, en offrant une réponse progressive peu importe le régime du bicylindre. Même constat positif pour la boîte de vitesse précise et conviviale.  

Rugueux et pas des plus souples à bas régime (le Boxer BMW fait mieux de ce côté) le bicylindre en V accepte de reprendre vers les 3250 tr/min. En revanche il crache le feu une fois les 4500 tr/min atteints avec une verve qui se poursuit à plus de 10 000 tr/min.

Par chance, on bénéficie d’un contrôle de traction réglable qui veille si l’adhérence devient précaire. Le mode « Rain » castre la puissance et règle les aides électroniques sur « mère poule ». Le mode « Street » ouvre la puissance avec un accélérateur ultra progressif et des aides électroniques moins intrusives alors que le mode « Sport » délivre la totalité de la puissance avec des aides électroniques qui autorisent un certain niveau de glisse du train arrière. Bien sûr on peut éteindre complètement les systèmes d’aide électronique, mais à moins de s’appeler Marc Coma, multiple champion Paris-Dakar, il serait prudent de les conserver.

KTM 1290 Super Adventure 2015
Malgré un gabarit imposant, la 1290 Super Adventure ne démontre pas d'handicap. (Photo: France Ouellet)

Une partie cycle redoutable
Les suspensions apparaissent les composants les plus efficaces sur cette moto appelée à évoluer sur différents types de surface. Une fois le mode de roulage choisi, la précontrainte réglée (solo/duo, avec ou sans bagage) et le bon réglage des suspensions trouvé (4 modes) on profite pleinement de l’exceptionnel potentiel des éléments signés WP. Peu importe la qualité du revêtement, on trouve aisément les bons réglages pour rouler sans effort et en tout confort, le fruit d’un système qui s’adapte au changement. Malgré la souplesse des suspensions, les virages et les épingles s’attaquent avec facilité et quiétude alors que les lignes droites s’effacent en un temps record sur ce type de machine. Attention, sans retenue la 1290 Super Adventure devient facilement aussi nocive pour le permis de conduire qu’une superbike.

Agile, bien suspendue, super puissante et profitant d’une impressionnante liste d’équipements de série, la KTM 1290 Super Adventure rehausse la barre dans le segment des montures polyvalentes. Sans aucun doute la machine à tout faire la plus compétente, la plus luxueuse et la plus sécurisante jamais construite.

Les +
  • Équipement de série
  • Puissance et sonorité du bicylindre
  • L’efficacité des systèmes d’aide électronique
  • Suspension WP réactive
Les -
  • Moteur rugueux
  • Gabarit imposant