« Nous fabriquons le véhicule et nous offrons un choix de couleurs, mais nous ne le personnalisons pas, comme le faisaient nos prédécesseurs. On évite ainsi des ennuis désagréables avec les clients qui sont, règle générale, très exigeants », explique André Morissette.
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| Le châssis tubulaire du T-Rex est la seule composante du véhicule qui est fabriqué en usine. Les autres proviennent de fournisseurs et sont l'objet d'un assemblage. |
D'ailleurs, le président de l'entreprise n'hésite pas à comparer le T-Rex à un jouet de luxe ; une alternative à des voitures de hautes performances comme les Ferrari et les Lotus. « L'acheteur choisit ces produits pour s'amuser, se balader occasionnellement, pour parader et, parfois aussi, pour rouler sur des circuits ». Il s'attend naturellement à un niveau de fiabilité élevé et à une accessibilité à des services pour la réparation et l'entretien.
Alors que nous visitions l'usine, le président pointe un T-Rex rouge sur la chaîne d'assemblage. « Celui-ci porte le numéro de série 82 et il est destiné à Antwaan Randle, le numéro 82 des Redskin de Washington. Belle coïncidence n'est-ce pas ? Nous espérons que ses copains de la NFL seront jaloux de lui et qu'ils voudront le leur », lance-t-il en souriant.
Avec les ressources dont elle dispose, la société Campagna Motors pourrait produire 3000 véhicules par année. Les ambitions de sa direction sont plus humbles toutefois. « Au terme de l'année en cours, on espère avoir produit une centaine de T-Rex. Et à la fin de 2010, si tout va bien, la production de T-Rex aura doublé et Campagna Motors aura ajouté un second modèle à son catalogue », explique M. Morissette.
Appelé V13R, ce modèle est également un « trike » mais de conception différente. Muni du moteur Revolution de la Harley-Davidson V-Rod, il devrait être produit à environ 50 exemplaires la première année. Le T-Rex, lui, utilise un moteur plus puissant : le ZX-14R de Kawasaki.
Objectifs logiques
M. Morissette fonde ses espoirs sur des données tangibles. « S'il se vend 26 Lamborghini au Québec au cours d'une année, dit-il, et que nous réussissons durant une période de crise économique à vendre 32 T-Rex, nos objectifs de ventes ne doivent pas être farfelus. »
Dans cette optique, il estime que les États-Unis pourraient absorber de 500 à 700 véhicules par année. « Il faut toutefois rétablir les ponts avec les revendeurs américains, qui ont été échaudés par les pratiques de l'ancienne administration : nous portons une grande attention aux promesses faites, pour qu'elles soient respectées. Un solide réseau de concessionnaires est essentiel pour assurer la satisfaction de la clientèle ».
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| Dans l'usine, un monteur s'affaire autour du châssis tubulaire. |
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