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Aprilia RSV4 R APRC ABS 2013 : essai

26 août 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

Belle à faire damner, mais proposée à près de 20 000 $ à sa sortie sans aucune aide électronique au pilotage, la version « R » de la championne RSV4 allait tout droit dans le mur. En 2013 à 4 500 $ moins chère, elle se veut l’un des meilleurs achats du segment, d’autant plus qu’elle s’attribue le fameux système APRC et l’ABS.

L’APRC (Aprilia Performance Ride Control) propose un ensemble d’aides électroniques au pilotage des plus complets composé d’un antipatinage, d’un anticadrage, d’un choix de cartographie, d’une assistance de changement de vitesse et même d’une assistance de départ arrêté. Une vraie bête de piste dédiée au friand de journées de roulage en piste (track day) qui désire, le soir venu, retrouver ses amis à une terrasse au guidon de sa belle Italienne.

Pour en réduire les coûts, la partie cycle perd ses réglages de colonne de direction, de fixation du moteur et du bras oscillant. N’ayez crainte, le cadre de la RSV4 R 2013 bénéficie des plus récentes évolutions dérivées des championnats européens, qui offrent sur la route une tenue de route sans faille.


Une bête qui s’apprivoise

Rouler sur la route avec cette bête de course amadouée légèrement (les suspensions se montrent beaucoup plus souples que le modèle Factory) semble au départ tout de même une aberration; elle devient hors la loi dès le deuxième rapport engagé. Cependant une fois les folies terminées, on comprend qu’il sera possible de prendre du plaisir sans mettre son permis en péril, grâce au gros couple qui pousse des les 4000 tr/min et à la sonorité du V4 qui enchante l’esprit.

La RSV4 R se joue des enchaînements de virages rapides et lents et se jette d’un angle à l’autre avec précision et stabilité. Mais attention, si on l’inscrit en virage avec un régime élevé à plus de 10 000 tr/min, l’inertie du moteur nuira à la manœuvre, la RSV4 devient alors têtue et beaucoup plus physique à piloter.

La position de pilotage très course, jambes pliées et perchées haut et haut du corps basculé sur l’avant apporte également à la vivacité de la « R ». En revanche, cette position étriquée vous fera jurer dans la circulation, particulièrement s’il fait chaud, car le ventilateur du radiateur se fait un plaisir de vous pousser l’air chaud sur les cuisses et le visage à travers le carénage. À plus haute vitesse, la stabilité impressionne, rien ne vient perturber la machine et le pilote, sauf peut-être le carénage minimaliste qui ne protège que partiellement.

Aprilia RSV4 R APRC ABS 2013 vue de coté
La position de pilotage très course, jambes pliées et perchées haut et haut du corps basculé sur l’avant apporte également à la vivacité de la « R ». (Photo: France Ouellet)

Freinage à la hauteur

Quand une machine accélère si vivement, on prie au bout de la ligne droite pour qu’elle soit dotée d’un système de freinage à la hauteur de ses performances moteur. Avec la RSV4 R c’est heureusement le cas, elle se vante d’un système de freinage signé Brembo composé d’étriers monobloc et d’un ABS réglable dernier cri. Facile à doser et extrêmement puissant, nul besoin de changer quoi que ce soit pour une virée sur piste.

Aprilia RSV4 R APRC ABS 2013 frein
La RSV4 R se vante d’un système de freinage signé Brembo composé d’étriers monobloc et d’un ABS réglable dernier cri. (Photo: France Ouellet)

La pièce maîtresse

Diablement efficace et facile à exploiter, il délivre une rage contrôlée ébouriffante accompagnée de la sonorité d’un V8 de course. Facile à vivre au quotidien en mode « Road », il se montre rageur sur le mode « Sport ». En mode T pour Track, et à pleins gaz, il impressionne et pousse comme s’il ne voulait plus s’arrêter. Par chance, la poignée des gaz électronique (ride-by-wire) améliorée semble dorénavant presque parfaite, beaucoup plus précise que celle de la RSV4 de 2010.

Sur piste, solliciter les 180 chevaux de la bête sans craindre une dérobade trop prononcée de l’arrière devient un vrai régal. Facile à exploiter à une allure intermédiaire, elle demandera beaucoup plus d’effort et de concentration pour évoluer à un niveau avancé. Le pilote doit combiner l’efficacité du moteur qui n’est pas le plus puissant de la catégorie aux extraordinaires possibilités qu’offre le meilleur châssis de la catégorie. À cette allure, les suspensions basiques montrent vite leur limite, surtout la fourche qui s’affaisse trop facilement en freinage appuyé. Va pour un pilote débutant ou intermédiaire, alors qu’un pilote avancé exigera de nouvelles cartouches internes plus fermes et plus efficaces.

Qu’à cela ne tienne, passer d’un angle à l’autre à la vitesse de la pensée et plonger en virage en conservant un peu de freins, avant de ressortir comme une fusée au son du V4 procure un plaisir unique que seule une RSV4 peut donner. Elle se vend dorénavant à un tarif fort concurrentiel et équipée d’une foule d’anges gardiens qui poussent le contrôle et surtout la sécurité à des sommets inespérés.

Aprilia RSV4 R APRC ABS moteur
Solliciter les 180 chevaux de la bête sans craindre une dérobade trop prononcée de l’arrière devient un vrai régal. (Photo: France Ouellet)

Les +
  • Moteur efficace, puissant et facile à exploiter
  • Partie cycle évoluée qui demande une bonne dose d’expérience pour cracher tout son potentiel
  • Système électronique APRC qui se place parmi les meilleurs au monde
  • ABS réglable de série
  • Nouveau tarif
Les -
  • Fourche et amortisseur de direction calibrés pour la route qui atteignent vite leurs limites sur piste