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Yamaha Stryker 2012 : essai

23 septembre 2012

par Pascal Bastien , moto123.com

Basée sur la V-Star 1300, Yamaha propose la Striker pour une deuxième année, et nous fait vivre les sensations et le style des choppers américains. Roue avant de 21 pouces, énorme pneu arrière, fourche longue et avant relevé, angle de chasse bien allongé, échappement double proéminent et garde-boue courts. Tout y est pour éveiller les sens des amateurs du genre.

2012 Yamaha Stryker gallery

Et ça marche, à en voir les yeux tout rounds des admirateurs et admiratrices rencontrés lors de l’essai. Tous ont avoué être totalement séduits par son style élancé et ses lignes finement dessinées.

Un moteur moderne
Yamaha, qui a abandonné l’ancienne mécanique refroidie par air sur presque toute sa gamme de cruisers, fait appel au successeur moderne déjà vu sur la V-Star 1300. Plus raffiné et surtout plus puissant, ce bicylindre de 1 304 cc injecté et refroidi par liquide dispose de 4 soupapes par cylindre ainsi que de pistons et bielles forgées, et assure donc un rapport poids-solidité plus efficace.

Le moteur procure de belles sensations mécaniques, grâce à un vilebrequin à un seul maneton pour les deux bielles, et des arbres contre-balanciers qui neutralisent les vibrations indésirables. Assis très bas sur une selle placée à 670 mm du sol, les pieds en avant mais pas exagérément, les bras bien écartés mais pas trop étirés vers l’avant, on avale la route calmement au rythme cadencé du bicylindre en V.

Yamaha Stryker 2012
Le bicylindre de 1 034 cc est plus raffiné et surtout plus puissant que celui qu'il remplace. (Photo: Sébastien D'Amour)

Le moteur transmet des reprises énergiques, maintient aisément une bonne vitesse de croisière même par grand vent, et se tire bien d’affaire, peu importe les conditions ou le type de roulage; ville, route, autoroute, en solo comme en duo.

Les rapports se passent sans souci et en douceur alors que le couple du moteur permet de descendre très bas dans les tours et de repartir d’un bon élan sans avoir à rétrograder. Le seul bémol : un jeu libre un peu énervant dans la boîte de vitesses, et ce, malgré la transmission à courroie qui on le sait, n’ajoute aucun jeu.

Un beau style élancé
La partie cycle se démarque en outre par son empattement allongé, porté à 1 750 mm, un gage de stabilité. Côté freins, on trouve un seul disque de 320 millimètres et un étrier à 2 pistons à l’avant, qui laisse voir de l’autre côté la magnifique jante en alu. À l’arrière, on trouve un disque de 310 mm, une dimension impressionnante pour une cruiser de cette cylindrée : pas étonnant que le système offre une prestation au dessus de la moyenne.

L’instrumentation des plus complètes comporte même une jauge à carburant alors que la tête de fourche et le gros réservoir apportent une certaine protection contre le vent qui rend les randonnées sur l’autoroute moins ardues.

Pourquoi plus?
En route, et dès les 20 km/h atteints, on oublie facilement les 293 kg tout pleins faits. Le centre de gravité bien bas facilite le roulage à basse vitesse dans les stationnements et les tourmentes urbaines, tandis que le couple autorise les relances à très bas régime sans signe de désapprobation.

Elle se défend bien également en virage malgré son gros pneu arrière de 210 mm qui résiste résolument aux changements de direction. On sent bien que les ingénieurs ont porté une attention particulière à la partie cycle pour optimiser sa maniabilité et sa stabilité, meilleure que certaines choppers plus connues.

Yamaha Stryker 2012
Le centre de gravité bien bas ainsi que le couple abondant facilitent le roulage à basse vitesse, ce qui séduira l'amoureux de balade sans fin. (Photo: Sébastien D'Amour)

La suspension arrière secoue tout de même un peu le dos et le fessier, style rabaissé oblige. En revanche, le freinage puissant et facile à doser apporte un surplus de confiance au pilote, sur le sec comme sur le mouillé.

La Stryker rehausse une gamme de cruisers déjà bien garnie chez Yamaha, une monture conviviale et accessible grâce à une selle et un centre de gravité très bas, et juste assez puissante et plaisante à piloter pour séduire l’amoureux de balade sans fin.

Pour
Moteur raffiné et efficace
Comportement sain pour une chopper
Style réussi
Qualité de finition irréprochable

Contre
Jeu d’engrenage de la boîte de vitesses
Débattement limité à l’arrière (style rabaissé oblige)