Les suspensions subissent malheureusement les conséquences de l’engouement du marché pour une cruiser basse au possible : une fourche toute en souplesse et une suspension arrière confortable sur les surfaces lisses. Sur routes cahoteuses, l’amortisseur ne répondait cependant pas à mes attentes, me forçant à ralentir en virage pour bien maintenir ma trajectoire – un malheur difficile à régler car seule la précharge peut se régler à l’arrière, l’amortissement demeurant fixe.
Le système de freinage irréprochable, avec deux disques avant de 298mm et des étriers à quatre pistons, répond aussi bien à basse qu’à haute vitesse, et mieux encore lorsque le gros disque arrière entre en jeu.
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| Les instruments de bord soignés demeurent faciles à consulter. |
Style à revendre, ergonomie soignée
Les concepteurs de Yamaha ont fait fort, car la Roadliner brille de par son style, avec son chrome qui déborde de partout, sa finition soignée à souhait. Chaque détail saute aux yeux : la selle ample au possible, le guidon à gros diamètre qui cache les fils et câbles habituellement visibles, et les imposants maîtres cylindres chromés de frein et d’embrayage. À ce niveau, la Roadliner rappelle un peu la
Harley Davidson Road King, avec l’agencement de la fourche, des protecteurs de bras de fourche, et son phare muni de deux lampes, une pour la route et l’autre pour les croisements.
Les instruments de bord soignés demeurent faciles à consulter, alors que l’on retrouve une horloge de style d’époque dans le boîtier central du réservoir. On y trouve aussi un indicateur de vitesse analogique, un compte-tours et une gauge d’essence.
Sur la route
Quel plaisir que cette Roadliner S ; agile, rapide, nerveuse, puissante, et toujours impressionnante! Ses qualités de boulevardière la placent dans une classe à part tellement elle se démarque de ses rivales. Dès les premiers tours de moteur, le couple et la puissance affirment leur présence dominante. Souple à bas régime, le moteur répond avec force et rapidité dès l’ouverture des gaz. Bien que d’apparence lourde, le pilotage demeure facile, la machine restant toujours bien ancrée dans sa trajectoire en virage - autant à haute qu’à basse vitesse. On se sent bien confortable sur tout type de route en bon état, alors que je conseille de prendre le temps de jouer avec la pré charge arrière sur route abimée.
Je l’ai aimée
Cette Roadliner a du caractère - belle, élégante, avec une finition hors-pair, elle vaut son prix. Elle s’adresse aux amateurs de sensation qui aiment avaler la route, avec sa selle basse qui s’accommode aussi bien les grands gabarits comme les plus « compacts. ». Avec une docilité qui cache bien son potentiel de performance remarquable, la Roadliner S surprend agréablement lors d’une comparaison avec les autres motos de cette catégorie.
Photos : Matthieu Lambert
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