LISTE D'ENVOI
Recevez les dernières nouveautés par courriel.

Votre courriel :

Nouveaux membres

Afin de mieux vous servir, veuillez sélectionner votre code régional dans la liste ci-dessous.

Go to english version

Triumph Rocket III Touring 2013 : essai

21 juillet 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

La gargantuesque Rocket III s’équipe pour le voyage dans sa version « Touring ». La voilà prête à vous amener aux quatre coins du pays, accompagné de la douce musique de son énorme engin à trois cylindres.

Elle se targue de tout ce qu’il faut pour rendre l’expérience des plus agréables : un cadre légèrement modifié côté rigidité, un empattement plus long, une cartographie revue, un pneu arrière qui passe de 240 à 180 millimètres, une instrumentation placée sur le gros réservoir de 22,3 litres, un large parebrise, deux valises qui ferment à clé et un gros et puissant phare.


Impressionnante
Monstrueuse, mais tout de même très séduisante, la cruiser interstellaire de Triumph arbore une finition de qualité et des lignes très réussies. À mi-chemin entre la « power cruiser » et la grosse monture de tourisme, elle en met plein la vue avec son gros bloc de 2,3 litres.

Si sur papier elle impressionne, en personne elle effraie littéralement de par ses dimensions (2 603 millimètres de long) et son poids (395 kg), mais une fois en selle, la Rocket III Touring donne une tout autre image d’elle-même. L’équilibre et la stabilité de la moto rassurent et contribuent à rouler facilement dans la circulation. Elle n’inquiète guère à basse vitesse dans les stationnements et en ville où elle se pilote comme une cruiser de cylindrée plus normale.

Malgré le surplus de poids, le passage d’un angle à l’autre à plus vive allure ne pose pas de problème. L’empattement important handicape un peu l’agilité, en revanche il procure une excellente stabilité. Le cadre et les suspensions bien calibrés aident à garder le cap durant les gros freinages, tandis que l’ABS qui veille au grain permet de freiner fort de l’arrière sans peur de bloquer le train, réduisant ainsi de beaucoup la distance de freinage.

Triumph Rocket III Touring 2013  vue 3/4 arrière
Monstrueuse, mais tout de même très séduisante, la cruiser interstellaire de Triumph arbore une finition de qualité et des lignes très réussies. (Photo: France Ouellet)

Confort au rendez-vous
Les suspensions et la selle demeurent confortables même après des heures au guidon (c’est long une séance de photos). Le cadre très rigide et les suspensions juste assez souples, procurent un excellent rapport confort/précision sur une route abîmée de campagne où la Rocket III Touring semble se plaire. La position de pilotage reste également très confortable au fil des kilomètres, alors qu’on a cette impression de posséder la route.

Triumph Rocket III Touring 2013 selle
La selle demeurent confortables même après des heures au guidon (c’est long une séance de photos). (Photo: France Ouellet)

La pièce maîtresse
Si elle compte beaucoup d’attributs côté style et comportement, la clé de voûte de la Rocket III Touring est sans contredit son moteur trois cylindres en ligne de 2 300 cc, refroidi par liquide et à double arbre à cames.

La cartographie revue par rapport à la Rocket III Roadster l’assagit un peu, le moteur se montre beaucoup plus linéaire et prévisible. En voyage, on y gagne beaucoup du côté du confort grâce au comportement plus coulé du moteur, aucune brutalité ou à-coup, le gros trois cylindres pousse comme une locomotive.

Du couple, du couple et encore du couple, il ne s’essouffle jamais. Même si la version amadouée du tricylindre a perdu quelques chevaux au change (106 contre 148 ch sur la version Roadster), son impressionnant couple de 150 lb-pied pousse les 395 kg de façon déconcertante. Il rugit à chaque poussée au travers d’un pot catalysé, à la manière d’un gros V8 américain. On prend beaucoup de plaisir à ouvrir les gaz à moyen régime pour sentir son couple phénoménal, qui tracte en force dès les 1 500 tr/min.

Triumph semble avoir bien fait ses devoirs avant de concevoir la Rocket III, elle colle très bien à l’image et au comportement qu’on se fait d’une grosse « bagager ». De plus, elle procure des sensations mécaniques inconnues jusqu’ici, tout en flattant l’ego, grâce à sa mécanique et son gabarit hors-norme.

Triumph Rocket III Touring 2013 moteur
Même si la version amadouée du tricylindre a perdu quelques chevaux au change (106 contre 148 ch sur la version Roadster), son impressionnant couple de 150 lb-pied pousse les 395 kg de façon déconcertante. (Photo: France Ouellet)

Les+
Convivialité générale pour une si grosse monture
Système de freinage efficace muni de l’ABS
Moteur exceptionnel qui génère une tonne de couple
Confortable

Les-
Mécanique assagie à plus haut régime par rapport à la Rocket III Roadster
Poids excessif