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Suzuki GSX-S750A 2015 : essai

1 septembre 2015

par Pascal Bastien , moto123.com

On l’attendait depuis 2011. Enfin, Suzuki nous fait le plaisir de goûter à sa « naked bike » animée d’un moteur 4 cylindres dérivé de la GSX-R 2005. Après le style sage des Bandit et celui exagéré à la « Batmoto » de la grosse B-King, la nouvelle GSX-S750A arbore des lignes uniques, modernes et racées, liées directement à l’identité sportive de la marque.


Conçue pour le friand de sport
Un guidon droit et large, une selle assez basse et étroite et des repose-pieds hauts dictent une position de pilotage sportive. Les séances d’étirement des jambes se succèderont après quelques heures en selle, le compromis à vivre pour une garde au sol au-dessus de la moyenne des standards sportives. En revanche, l’ergonomie se trouve excellente au niveau du réservoir, de la selle et des repose-pieds pour se déhancher en virage. 

La minuscule et dure selle passager n’offre qu’une sangle pour se maintenir, tandis que les repose-pieds sont assez éloignés pour ne pas trop plier les jambes. La protection contre les éléments se résume à une déflexion du flux d’air aux genoux par les écopes de radiateur et au milieu du torse grâce au petit saute-vent. Les suspensions à l’amortissement réglable permettent de choisir une calibration plus souple pour s’adapter à nos routes dégradées. Réglées ainsi, leur comportement se qualifie de ferme sans exagération. 

Côté instrumentation on a droit à un tableau bord complet au dessin traditionnel. Il comprend un large compte-tour et une fenêtre LCD incluant la vitesse, la température du moteur, l’heure, les odomètres, la jauge à carburant, la consommation moyenne et le rapport engagé.

Une adéquation parfaite
Pour sa partie cycle, Suzuki privilégie des solutions simples, mais efficaces pour un tarif des plus alléchants. Le cadre périmétrique en acier, le bras oscillant en tube carré et la structure arrière en tube d’acier démontrent une adéquation rigidité/flexibilité étudiée au détriment d’une certaine séduction.

La GSX-S750A dévoile un comportement agile en ville, le fruit d’une géométrie calculée et d’un poids assez contenu (216 kg tous les pleins faits) considérant les matériaux d’acier utilisés. Un poids presque identique à la FZ8, juste en deçà de celui de la FZ-09 et moins que la Kawasaki Z 750 européen.

À l’attaque
À plus haute vitesse, le train avant reste neutre, la GSX-S750A démontre une stabilité au-dessus de la moyenne des sportives standards dénudées. Incisive et précise dans les enfilades serrées, elle laisse le pilote se concentrer sur sa trajectoire. Elle s’inscrit sur l’angle intuitivement et permet de freiner tard vers l’apex, et ce, sans verrouiller ou déstabiliser le train avant. Une bonne accélération déleste un peu la roue entre deux virages, mais en général la GSX-S750A demeure saine et facile à maîtriser.

La GSX-S750A conserve son équilibre dans les zones de freinage grâce à une fourche inversée ferme et bien amortie qui démontre une efficacité dans les entrées de virage digne d’une supersport. Même constat pour les freins, endurants et faciles à doser, et munis d’un système ABS évolué peu intrusif. On aurait aimé un peu plus de mordant, mais en général ils font du bon boulot.

La cylindrée parfaite pour s’amuser sur la route  
Le choix d’une cylindrée moyenne entre supersport (600cc) et superbike (1000 cc) apporte à cette nouvelle « streetfighter » japonaise l’indéniable agrément d’utilisation en ville, grâce à son couple à mi-régime et sa longue plage de puissance. Souple à bas régime, il accepte de reprendre à 1500 tr/min, se réveille vers 3500, pour ensuite exploser après 6000 tr/min vers la zone rouge située à 11 200 tr/min. Il n’est pas avare en sensation et en efficacité, on peut choisir un rapport au-dessus pour évoluer rapidement sans se soucier du limiteur électronique de régime maximal ou maintenir le moteur en haut de 8000 tr/min, pour des reprises enlevantes et une sonorité rageuse.

Au fil des ans, Suzuki est passée maître dans la conception des boîtes de vitesse, celle de la GSX-S750A le prouve avec une facilité, une précision et une rapidité sans faille. Côté consommation, en pilotage sportif, la moyenne se situe à 6,7 litres aux 100 km alors qu’on peut aisément conserver la moyenne en dessous de 5,7 L en optant pour un pilotage coulé.

Suzuki GSX-S750A 2015
Après le style sage des Bandit et celui exagéré à la « Batmoto » de la grosse B-King, la nouvelle GSX-S750A arbore des lignes uniques, modernes et racées, liées directement à l’identité sportive de la marque. (Photo: France Ouellet)

Beaucoup pour son argent
Au final, dans cette monture standard sportive tant attendue, tous les ingrédients y sont pour permettre de s’amuser lors des déplacements quotidiens, de s’évader sur une belle route de campagne le weekend ou même d’envisager une journée à la piste pour narguer les propriétaires de supersports.

L’adéquation prix/plaisir au guidon se trouve difficile à battre, la nouvelle GSX-S750A 2015 s’adresse aux friands de belles machines dénudées à la partie cycle ferme et au comportement réellement sportif. À part la Triumph Street triple R plus chère et la FZ-09 moins bien suspendue, aucune autre ne semble pouvoir s’y frotter.

Les +
  • Style réussi qui reflète bien l’identité sportive du fabricant
  • Partie cycle simple, mais extraordinairement saine et efficace
  • Moteur parfaitement adapté à l’utilisation
  • Boîte de vitesse irréprochable
  • Suspension ferme de qualité qui surpasse celle de bien des supersports plus chères.
Les -
  • Position de pilotage et calibration des suspensions conçues pour le sport qui altère le confort
  • Frein avant qui manque un peu de mordant considérant la performance générale de la machine.