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MV Agusta Brutale 675 2013 : essai

30 septembre 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

La nouvelle Brutale 675 reprend une page de l’histoire MV Agusta avec son moteur à 3 cylindres. La firme italienne avait cumulé plusieurs titres de champion du monde entre 1966 et 1971 grâce à cette architecture. Depuis presque un an, MV fait son grand retour sur les circuits de course avec la F3 qui progresse à un rythme surprenant, alors que sa nouvelle Brutale 675 tentera elle, de remporter du succès sur la route.

Peu de temps après avoir lancé la F3, une supersport ultra sophistiquée et gorgée d’électronique, MV qui avait préparé le coup, en remet avec cette déclinaison dénudée des plus spectaculaires. Style agressif et design moderne, la Brutale 675 demeure dans la lignée des montures de Varèse. Même s’il reste à faire pour échapper à la critique du côté de la finition, notamment au niveau des plastiques des garde-boues et du camouflage de certains câblages et capteurs, il faut admettre que l’usine travaille dans la bonne direction.


Mûr pour l’attaque
Elle partage avec sa sœur conçue pour la course, le moteur à 3 cylindres, le cadre mi-treillis et mi-aluminium moulé, le monobras, l’échappement à 3 sorties et le tableau de bord. Pour en réduire les coûts, elle se targue d’une suspension qui se règle uniquement en précharge, tandis que le moteur perd ses soupapes en titane et un peu de sa fougue à haut régime pour s’adapter à un usage routier en fournissant plus de couple à bas et moyen régime.

À bord on découvre une ergonomie pertinente. La selle pas trop haute (810 mm), l’étroitesse de la moto et l’empattement court la rendent accessible et peu intimidante. Placé proche du T de fourche, on bénéficie d’une position de pilotage naturelle et sportive, paré pour l’attaque et d’une instrumentation des plus complète, mais délicate à lire (diode peu lumineuse).

Premier constat à son guidon; l’accélérateur « ride-by-wire » semble plus précis que les premiers modèles MV essayés. Pas d’à-coup agaçant ou de délais, seule une sensation différente de la poignée des gaz qui fournit une réponse plus instantanée que celle d’une Japonaise.

La Brutale 675 dévoile une grande légèreté (184 kg tous pleins faits), un atout certain en ville et dans la circulation dense. Bien chaussée et correctement suspendue, elle trace sa route sans approximation. Profitant d’un train avant léger et facile à guider, elle plonge plus aisément au point de corde que la moyenne des sportives en suivant à la lettre les consignes du pilote.

Sur l’angle par contre, elle offre une stabilité moyenne, sans doute le prix à payer pour une agilité aussi surprenante. Comme pour toute MV Agusta, le freinage se montre puissant, endurant et dosable, mais en l’absence d’ABS, il faudra tout de même redoubler de prudence sur le mouillé pour ne pas se faire piéger par l’efficacité du système.

MV Agusta Brutale 675 2013 vue de coté
À bord on découvre une ergonomie pertinente. La selle pas trop haute (810 mm), l’étroitesse de la moto et l’empattement court la rendent accessible et peu intimidante. (Photo: Philippe Champoux)

Sonorité et caractère

Son moteur, le plat de résistance, possède beaucoup de caractère. Au ralenti, le son rauque d’échappement aux bruits de mécanique divers envoûte l’esprit. En route, sous les 3500 tr/min, il évolue sans trop de précipitation et avec convivialité pour ensuite fournir un caractère plus nerveux entre 4500 et 7500 tr/min.

Toutefois, c’est à partir de 7500 tr/min qu’il montre son véritable caractère, les montées en régime deviennent alors déchaînées et accompagnées d’une sonorité rageuse des plus délectables. Lors des fortes accélérations, on sent l’intervention un peu trop précoce de l’antipatinage qui vient régulariser nos excès d’adrénaline, tandis que différentes cartographies peuvent être choisies pour adapter la fougue du moteur au style de pilotage ou à la météo.

Côté confort, la selle dure mais bien moulée et les suspensions qui avalent très bien les irrégularités permettront de faire un bon bout de chemin avant que vos fesses et votre dos demandent une pause. Surtout que la position de pilotage relevée se prête à merveille aux balades sur une belle route de campagne à observer le paysage.

La Brutale 675 n’est pas la moins chère des sportives standards sur le marché, en revanche, elle se montre légère, très agile, conviviale et se démarque grâce à son style, un antipatinage et une cartographie réglable. Son nom prestigieux n’est pas en reste et ses prestations qui la hissent au rang des concurrentes sérieuses de la catégorie non plus. Et ce, sans compter qu’on craque tous devant sa beauté!

MV Agusta Brutale 675 2013 vue 3/4 avant
Son moteur, le plat de résistance, possède beaucoup de caractère. Au ralenti, le son rauque d’échappement aux bruits de mécanique divers envoûte l’esprit. (Photo: Philippe Champoux)

Les +
  • Style séduisant
  • Caractère moteur
  • Agilité
  • Position de pilotage sportive parfaite pour la route

Les -
  • Stabilité affectée par la grande agilité (empattement court et position de pilotage près du T de fourche)
  • Finition de certains plastiques