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Suzuki GSX-R1000 2012 s’offre une petite cure de jouvence grâce à un ensemble d’évolution moteur et partie cycle bien sentie. Pour ceux qui espéraient une refonte totale de la bête de course de Suzuki, rassurez-vous, la nouvelle Gixxer 1000 change son comportement au point de faire oublier totalement les faiblesses de la cuvée 2009.
Vous pensez qu’elle n’a pas changé?
Les principales améliorations visent la maniabilité, la réponse du moteur à mi-régime ainsi que la consommation et les émissions polluantes. Au nombre des modifications visibles, on compte une ligne d’échappement 4-2-1 à simple silencieux, des étriers de frein Brembo monobloc, des disques plus minces (donc plus légers) à l’avant et des pneus Bridgestone S20 plus adhérents.
Côté esthétique, rien ne change si ce n’est de la nouvelle teinte noire mate avec accents noir brillant, et c’est tant mieux. Elle est toujours dans le coup cette GSX-R1000 avec son style course agressif, son réservoir bien moulé pour l’ergonomie du pilote et sa partie arrière à clignotants intégrés.
Il faut regarder plutôt sous le carénage pour voir l’étendue des améliorations. À commencer par une nouvelle fourche, allégée, recalibrée et plus courte, qui accentue légèrement la géométrie sur l’avant. Ensuite du côté moteur : des pistons plus légers ainsi que des profils de cames modifiés, une réduction des frictions, un taux de compression passant de 12,8:1 à 12,9:1 et une reprogrammation de l’ordinateur.
Moto123.com à eu la chance de faire l’essai de la nouvelle GSX-R sur le circuit routier de l’Autodrome St-Eustache, une belle occasion de faire le point sur les changements apportés au pur-sang. Aux commandes, sans surprise : on retrouve la GSX-R1000 que l’on connaît. Facile à prendre en main, relativement confortable et même si son gabarit semble imposant par rapport à ses concurrentes, on se sent tout de suite à l’aise.
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| Les principales améliorations visent la maniabilité, la réponse du moteur à mi-régime ainsi que la consommation et les émissions polluantes. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Plus doux et efficace
Le moteur plus doux, un peu moins agressif à l’ouverture des gaz et beaucoup plus présent à mi-régime, rend la GSX-R1000 plus facile à piloter et surtout à exploiter. Les montées en régime sont tout de même rapides grâce à la réduction de poids des pièces internes et de la diminution de la friction. Plus souple, il permet d’ouvrir les gaz tôt en sortie de virage tout en maintenant l’adhérence du pneu arrière, ce qui permet d’atteindre une meilleure vitesse de pointe au bout du droit. Merci également à l’excellent train arrière qui optimise l’adhérence tout au long de l’opération.
La boîte de vitesses exemplaire, précise et parfaitement étagée même pour un circuit serré comme celui de St-Eustache permet de réduire les changements de rapport. Tandis que le couple à mi-régime vous sort d’une épingle de manière très éloquente presque comme si on avait affaire à un moteur bicylindre. Comme auparavant, la plage médiane à partir de 8 500 tr/min se montre bien remplie, tandis que plus haut dans les tours la Suzuki change, avec une montée continue, mais pas trop agressive, ne semblant jamais vouloir s’arrêter. Du beau travail de préparateur!
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| Le moteur plus doux, un peu moins agressif à l’ouverture des gaz et beaucoup plus présent à mi-régime, rend la GSX-R1000 plus facile à piloter et surtout à exploiter. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Adéquation agilité stabilité dure à battre
La partie cycle qui a beaucoup changé apporte également son lot de nouvelles sensations positives. On remarque immédiatement les changements dès les premiers tours de piste. Elle s’inscrit plus facilement en virage, change d’angle de manière plus vive et pourtant elle conserve toute la stabilité qu’on lui connait dans les virages rapides et bosselés et lors de freinage appuyé. Ce fut une grande surprise de sentir une telle amélioration sur une moto qui à première vue semble ne pas avoir bien changé.
Le train avant de cette nouvelle GSX-R1000 est aussi également une surprise en soi par rapport à l’ancienne version. Aussi précis qu’un scalpel, il transmet toute l’information au pilote pour qu’il puisse rouler au maximum de l’adhérence du pneu avant. En parlant d’adhérence, celles des nouveaux pneus S20 impressionne pour une monte d’origine conçue pour la route, ils semblent presque aussi adhérents qu’un ensemble de course de type DOT. Tout le travail en MotoGP semble finalement porter ses fruits pour Bridgestone.
L’autre amélioration significative se situe au chapitre du freinage. Bien plus mordant, endurant, dosable et puissant, l’ensemble signé Brembo se montre irréprochable. Il pardonne aussi les erreurs, comme quand je cherchais le point de freinage idéal avant le carrousel.
Même si la GSX-R1000 semble plus imposante que ses rivales et n’a pas évolué du côté de l’aide électronique au pilotage, elle nous prouve grâce à ses plus récentes améliorations qu’elle ne baisse pas les bras, au contraire. Plus puissante, plus agile, tout aussi stable et surtout plus facile à exploiter que jamais elle représente l’une des plus belles surprises de l’été 2012.
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| Bien plus mordant, endurant, dosable et puissant, l’ensemble signé Brembo se montre irréprochable. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Pour
Moteur onctueux et efficace
Freins et boîte de vitesses irréprochables
Adéquation agilité/stabilité
Facile à exploiter
Contre
Gabarit imposant, mais sans trop de conséquences
Absence d’aides électroniques pour les pilotes non aguerris
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