Si la version de base en met plein la vue, la version CVO coupe littéralement le souffle lorsqu’on l’aperçoit dans sa livrée « Hard Candy Gold Dust » avec ses roues en aluminium poli et son gros bicylindre de 1800 cc. Une œuvre d’art que seul le gourou de Milwaukee peut livrer.
La firme américaine présente la puissance à l’état pur avec la nouvelle CVO Breakout 2013, une machine qui se distingue des autres créations de par son style « chopper » épuré. Garde-boue arrière tronqué, fourche longue à grand angle de direction, arrière et console surbaissés ainsi qu’une sublime peinture deux tons métallisée lui offrent un cachet unique. Le cadre dérivé des modèles Softail dicte un style et une conception de suspension arrière dotée d’un bras oscillant qui rappelle l’angle des cadres rigides des Harley-Davidson de l’époque.
Tous les modèles CVO possèdent leur indépendance esthétique et la Breakout ne déroge pas à la règle. Outre ses accessoires chromés, elle reçoit un gigantesque pneu de 240 mm monté sur une large roue en aluminium, une jolie roue de 21 pouces, une large tête de fourche et un filtre de performance chromé.
Une catapulte qui fonctionne au couple
On a affaire à une monture très basse, très longue, très voyante et surtout fortement inspirée de l’univers des « power cruiser » avec une mécanique surpuissante qui donne l’impression de pousser sans cesse. La CVO Breakout hérite de la version de 1803 cc (110 po3) du moteur Harley-Davidson à poussoir, le Twin Cam 110 (TC110). Civilisé sur une CVO Road Glide Ultra dû au poids excessif (400 kg contre 317 pour la Breakout), il apparaît ici comme un véritable engin conçu pour les courses d’accélération.
La CVO Breakout bat au rythme du plus gros bicylindre en V jamais construit par la firme légendaire. Deux gros cylindres de 900 cc chacun, remplis de pures sensations mécaniques. Le TC110 pousse tellement fort à bas et moyen régime qu’il semble inutile de le solliciter plus haut dans les tours. À plus haut régime, les accélérations sont foudroyantes, voire même intimidantes si on ouvre en grand les gaz.
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| La CVO Breakout bat au rythme du plus gros bicylindre en V jamais construit par la firme légendaire. (Photo: France Ouellet) |
Agile malgré tout
Malgré son air de « dragster » la CVO Breakout semble plus agile que bien des montures japonaises de même cylindrée. Elle se montre saine même sur une petite route sinueuse où elle vous catapulte à chaque sortie de virage grâce au gros couple du TC110, le tout accompagné d’une sonorité enivrante d’échappement, de claquement de poussoir et de changement de rapport sec, typique des boîtes de Milwaukee.
Pour freiner fort il faut utiliser le frein arrière combiné à celui avant. Dans ce cas la Breakout s’arrête dans les normes du segment, surtout qu’elle profite d’un système ABS de nouvelle génération, efficace sur cette machine à l’angle de fourche extrême.
La position de pilotage se montre assez bonne pour le type d’engin, on y trouve beaucoup de place à bord, les membres ne sont pas trop étirés et la selle procure un maintien et un confort très acceptable.
Quand on enfourche une moto aussi spectaculaire que cette CVO Breakout, c’est comme si on devenait le principal acteur d’un thriller américain sur grand écran. Votre cerveau est alors transporté et ensorcelé. La CVO Breakout est tout simplement la cruiser la plus séduisante et la plus charismatique du moment, et ce, sans en faire payer le prix par l’inconfort typique de ce type de machine.
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| Malgré son air de « dragster » la CVO Breakout semble plus agile que bien des montures japonaises de même cylindrée. (Photo: France Ouellet) |
Les+
- Style inédit et percutant
- Moteur surpuissant aux sensations mécaniques très présentes
- Finition à couper le souffle
- Comportement et confort adéquats si on tient compte du type de moto
Les-
- Suspension arrière ferme et à court débattement
- J’ai dû malheureusement la retourner au stand Harley-Davidson en fin de journée
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