Remarquable, j’ai dû rouler 400 km sur le 6ième rapport! Loin de faire appel à tous les 85 chevaux, le généreux couple de 83 Nm (à 5 750 rpm) me permettait d’avancer efficacement avec un minimum d’effort. Vraiment, plus je roulais la moto, plus le moteur me rappelait le doux et souple trois cylindres de la BMW K75 d’une autre époque. Toutefois, les vibrations du moteur étaient suffisamment importantes pour rendre la vision des rétroviseurs floue et vous engourdir les doigts. Puis, ou bien le moteur manque un peu de volant d’inertie, ou bien la carburation est mal calibrée, mais le moteur réagissait brusquement au moindre changement de l’accélérateur. Bien qu’à priori anodin, cela devient nettement désagréable lorsqu’on roule en groupe sur de longues distances. Finalement, je ne cessais de me brûler la cheville au travers de ma botte, sur le carter gauche. Malgré tout, j’ai trouvé le moteur suffisamment agréable en utilisation touring pour faire oublier ses vibrations, brusqueries et la chaleur. Un charme le moteur, quoi!
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| Photo: Philippe Champoux, Matthieu Lambert/Moto123.com |
Le comportement routier de la GS reste sans reproche. Châssis rigide à souhait, fourche inversée de 45mm, large guidon qui réduit l’effort nécessaire pour l’inscrire en virage, garde au sol que juste une suspension à grand débattement peut vous offrir, en font une bête qui exécute immédiatement vos moindres souhaits. Après un prologue d’une quarantaine de kilomètres, sur une magnifique route sinueuse. C’est avec entrain que je m’élançais sur un parcours d’à peine 18 km où l’on retrouve 318 courbes. Aucune section droite; la sortie d’une courbe est presque l’apex de la suivante! La méthode recommandée pour négocier une courbe suggère de regarder à la sortie de celle-ci… Sur cette route, faut être contorsionniste pour y parvenir! Bref, j’enfile les courbes avec enthousiasme jusqu’à ce que j’arrive dans le cul d’un tricycle chevauché par un pilote qui aurait mieux fait de demeurer sur l’autoroute. Aussi, je fus forcé de freiner avec vigueur. À ce moment précis j’ai réalisé que la moto était équipée d’un système de frein ABS… Sans tambour ni trompette, une légère vibration du levier du frein avant m’indique que les deux disques de 300 mm avaient rejoint la limite d’adhérence du pneu. Je n’ai eu qu’à solliciter un peu plus l’unique disque arrière de 280 mm pour changer la dynamique et ralentir suffisamment.
Le petit pare-brise se montre efficace, il réduit la pression de l’air sur le thorax du pilote. Une fois que j’eus bien saisi le fonctionnement des valises Vario, ces dernières se sont révélées aptes à engloutir pas mal de matériel, même si elles sont peu commodes d’usage. Ferme comme on les aime, lorsqu’on y passe le plus clair de son temps, j’imagine la selle confortable.
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| Photo: Philippe Champoux, Matthieu Lambert/Moto123.com |
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