L'homme qui ne déçoit jamais !

Cette structure organisait à l'époque un championnat amateur sur cinq courses et louait à cette occasion aux participants des Kawasaki ZX-6 et Yamaha YZF600. Francis Martin se fait alors doublement remarquer : en chutant dans l'une des manches et en finissant deuxième au classement général (cause et conséquence!). Il en profite pour demander à Michel Mercier, responsable de Fast Track, une aide afin de pouvoir poursuivre son objectif alors inavoué : devenir champion de moto. Il obtient un guidon chez Excel Moto Sport qui lui confie une Kawa pour rouler en 600 Open. Il se donne donc deux ans pour apprendre, et les mauvaises langues diront " pour apprendre à se relever " tant il chute à de nombreuses reprises. L'année 1996 lui coûtera cher, tant en termes de résultats que des finances.

À court de dollars mais pas de motivation, il décide sagement de rester le plus souvent sur ses roues pour la saison qui suit. C'est ça, ou il arrête, faute de budget. À la fin de l'année, il rencontre un autre personnage qui va influer positivement sur sa carrière de pilote. L'homme en question s'appelle Colin Fraser, qui signe régulièrement de superbes photos sous notre rubrique " À toute vitesse ". Colin est également en contact avec Honda Canada et il réfère avec conviction Francis Martin auprès du fabricant qui, le hasard faisant bien les choses, cherche un pilote talentueux pour courser en 600 Open. À la fin de la saison, Francis n'a pas déçu ceux qui lui ont accordé leur confiance. Il termine deuxième au championnat canadien. Ainsi, quand à son tour, son ami Michel Mercier parle de lui à Kawasaki, il est immédiatement invité à signer pour deux ans avec " les verts ". Ni lui, ni Kawa n'auront à le regretter puisque, ensemble, ils remporteront le Superbike canadien.