BMW F800GS 2009 : essai

En ville et à basse vitesse, l'avant s'affaisse un peu trop facilement, victime de ses ressorts et d'un amortissement plutôt mous. Par contre, l'arrière se révèle trop dru sur une série de petites bosses négociées à basse vitesse, le prix à payer pour une efficacité indéniable à plus haute vitesse.

Le système de freinage ABS (offert en option à 850 $) travaille bien sur le pavé comme sur la glisse.

Le système de freinage ABS (offert en option à 850 $) travaille bien sur le pavé, comme on s'y attend, et demeure efficace sur des surfaces plus glissantes, un gage de sécurité sur pavé détrempé comme sur les saletés de tous les jours. Et si vous décidez d'aller jouer plus fort sur la terre, par exemple, le système se désamorce afin de vous laisser utiliser les techniques de freinage et de glissade qui s'y appliquent.

Confortable ? Oui, mais que la selle est dure !
La position de pilotage plutôt redressée laisse les mains tomber sur les poignées sans efforts, alors que les leviers et les commandes travaillent facilement. Le panneau de bord comporte les indicateurs usuels, dont celui du rapport engagé et un autre pour l'heure, deux données utiles qui contribuent à briser la monotonie lors de longs relais à son bord.

Parlons de la selle, bien dimensionnée mais un peu dure à mon goût. Je me demande même si l'on peut arriver à s'y habituer - heureusement que des housses en gel de silicone permettent maintenant de la mouler selon sa géométrie personnelle. Comme c'est utile, la technologie !

Le saute-vent discret bloque la tempête jusqu'à la hauteur de mes épaules, laissant la tête dans la turbulence, ce que certains préfèrent. Pour les plus douillets (comme moi !), un pare-brise plus imposant offert sans frais ferait mieux l'affaire, en plus des protège-mains qui manquent à la F800GS de série.

Un plaisir à rouler
La F800GS est l'une de ces machines qui se prend en main presque automatiquement, vous laissant rouler à votre guise sans devoir faire l'apprentissage des vilaines habitudes de certaines machines. Le couple, l'agilité, le confort et la facilité d'utilisation des diverses commandes en font une machine idéale pour ceux qui ont appris les bases du sport à bord d'une 125 ou d'une autre moto de ce type, et qui veulent passer à une machine plus imposante. Les 85 chevaux n'effraieront personne, alors que les freins et les suspensions savent mettre en confiance.

La F800GS absorbe les bosses sans hésiter et peut accélérer rapidement vers une vitesse de croisière.