La mesure sera donc prise et comparée par une valeur de base établie comme étant le seuil minimal de l'oreille humaine. L'appareil de mesure de référence est le sonomètre qui mesurera les décibels (dB) produits à l'échappement. Actuellement, on ne s'entend pas bien sur les modalités d'application de cet appareil. Il y a bien des éléments terrestres qui influent à un moment ou à un autre sur la lecture prise et qui peuvent la fausser. Le vent, la température, le taux d'humidité et les conditions de la mise en place d'un sonomètre.
Donc, il serait possible que la même moto passe au même endroit de la vérification dans des conditions identiques de conduite, soit la vitesse et le régime moteur. On aurait alors une influence sur le résultat produit, une augmentation ou une diminution de l'intensité de la sonorité produite.
Alors, quelles seraient les conditions favorables ? Vous doutez qu'elles ne seraient pas très difficiles à réaliser. C'est pour cette raison que le débat sur l'application de la loi cause bien des préjudices à certains propriétaires de moto sur ce point. D'après des renseignements provenant de pays comme la Belgique et la France, ils ont dû changer les articles de loi sur les règlements et adapter une législation qui ne se base pas sur les décibels produits, mais sur une homologation obligatoire pour tout constructeur de moto ou d'échappement de remplacement. Les échappements doivent donc avoir un sceau de conformité gravé sur l'échappement.
Il est aussi important de savoir que les véhicules les plus bruyants sont les camions lourds et légers; leur niveau sonore est bien plus élevé que celui des motos. Un moteur, à lui seul, émet plus de 85 à 90 dB/A. Il faut également prendre en considération la vitesse de déplacement d'une moto; en ville, le seuil des décibels est d'environ 70 à 75 dB/A; sur la route, il sera d'environ 90 dB/A. La limite est donc de 82 dB/A
On a pu établir, grâce à une banque de données, le progrès réalisé par l'industrie de la moto sur la réduction sonore des échappements. Ces données ont été recueillies auprès de l'ACEM (Association des constructeurs européens de motocycles).
Depuis plus de trente ans, ils se sont penchés sur la question du bruit et ont réalisé des progrès significatifs. Il y a eu de grandes difficultés à mettre en application les mêmes mesures que dans le domaine des autres véhicules à moteur. La raison principale restant la configuration spécifique des motos. Premièrement, le moteur est à l'air libre contrairement à celui des autos qui est confiné dans un habitat quasi étanche. Un autre aspect, le potentiel pour réduire le bruit, a été déjà entièrement exploité au chapitre de l'admission et de l'échappement.
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