Lucien Francoeur: le poète à bicycle

" Mais j'aimerais bien un jour partir de Montréal à moto pour me rendre à ma demeure en Californie. Je passerais probablement par le sud des États-Unis. J'aimerais revoir New Orleans où je suis allé vivre un an à la fin des années 1960. Par contre, je ne partirais pas nécessairement sur une Harley-Davidson. J'aurais trop peur de me la faire voler; et l'idée d'être constamment attaché à la moto quand je m'arrête, ça m'embête. Je partirais peut-être sur une Honda Shadow. Quitte à la revendre en arrivant là-bas, fait savoir Lucien.

En attendant, l'animateur de radio n'a quand même pas beaucoup de temps pour profiter de ces motos. "En vérité, mes chums se moquent un peu de moi. Ils disent que j'ai besoin de la journée idéale pour sortir. Que je dois être capable de rouler en t-shirt. Qu'il ne doit pas avoir trop de soleil ni trop de vent. Ils exagèrent un peu, même si je ne suis vraiment pas le gars qui aime se mettre dans la petite misère. Quoi qu'il en soit, quand il fait beau, j'aime bien aller me promener en campagne, le long du lac des Deux-Montagnes. Je passe par Vaudreuil, Hudson puis je reviens par Hawkesbury et Oka. J'adore aussi mon parcours en ville. Je pars d'Outremont, je me rends dans le Vieux-Montréal pour revenir à la maison en passant par Notre-Damede-Grâce. C'est ma randonnée du dimanche. Mais je ne l'ai fait que quelques fois cette année. Une fois de plus, l'été me sera passé dans la face...