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Lucien Francoeur: le poète à bicycle

9 février 2004

par Claudine Hébert , Motomag

Lucien Francoeur: le poète à bicycle

Coeur de bohème, chanteur et acteur à ses heures, Lucien Francoeur, animateur de radio à Cool FM, est avant tout un grand collectionneur d'articles mythiques qui ont façonné l'Amérique. Et les motos font évidemment partie de son patrimoine sacré.

Pour Lucien Francoeur, les motos se qualifient au pluriel, puisque l'artiste, qui navigue en pleine cinquantaine, ne possède pas un, deux ou trois, mais bien quatre magnifiques et puissants engins. Trois HarleyDavidson (une Low Boy 1987 blanche, une Springer Low Boy 1988 noire et une Sportster Custom 2003 noir et argent) ainsi qu'une Indian 2000 couleur rouge bonbon.

"C'est sûr qu'en les achetant, on pense à les revendre un jour. Mais dans mon cas, je m'attache. En fait, je fais avec mes motos ce que je ne peux pas faire avec mes passions amoureuses. Je les garde toutes. Je fais la même chose avec les voitures. J'en ai déjà eu douze à la fois. J'ai également 50 paires de bottes de cowboy et 14 guitares", déclare fièrement celui qui enseigne la littérature française au Cégep de Rosemont, à Montréal, depuis le début des années 1980.

"Plutôt que de dépenser mon argent dans la drogue, dans les restos et de passer mes soirées dans les bars jusqu'à deux heures du matin, j'achète des objets de collection. C'est un investissement. C'est comme si je m'appropriais le réel mythe de l'Amérique. La route, l'aventure, la rébellion, la nostalgie, l'époque gypsie, quoi!", ajoute notre vedette qui a écrit de multiples recueils de poèmes.

Il suffit d'ailleurs que le poète, issu du monde hippie, enfourche l'une de ces quatre motos pour pénétrer dans son univers gypsie. "J'ai l'impression de me retrouver dans un autre espace. J'ai l'impression de me sentir de nouveau adolescent, rebelle, gitan. J'adore le côté Easy Rider que me permet de vivre la moto. C'est sûr que, parfois, je ressens un peu les mêmes sensations quand je conduis l'une des mes voitures décapotables, mais ce n'est jamais comme d'avoir l'engin entre les jambes. Je m'assois, je mets les gaz, et voilà, mon corps fait partie intégrante de la moto. Et de pouvoir sentir pleinement le vent, les odeurs, c'est comme si je faisais également partie du paysage ", indique Francoeur.

Par ailleurs, même s'il éprouve un fort sentiment de liberté sur ses puissantes machines, Lucien Francoeur maintient qu'il ne s'agit que d'une illusion... parce qu'il est tenu de porter un casque. Ce n'est donc pas étonnant que son plus beau voyage à moto ait eu lieu au New Hampshire, où le port du casque n'est pas obligatoire. "C'était au début des années 1990. J'accompagnais une soixantaine de personnes, dont Duc Dufour et les Gref (Raymond, Charles et Richard), pour un voyage de quatre jours à Laconia. J'ai gardé de cette sortie des souvenirs impérissables.

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