MV Agusta pousse la barre encore plus haut grâce à sa nouvelle F4 RR, un superbe superbike prêt à la compétition. Impossible d’oublier cette monture exotique après ne l’avoir approchée qu'un seul instant. Sa ligne, ses coloris, son équipement haut de gamme et surtout la sonorité de son engin sont tout à fait inédits. Une œuvre d’art sur deux roues.
On doit la F4 à l’ancien patron de MV Agusta : M. Claudio Castiglioni, décédé récemment, est le père de ce magnifique superbike exotique. Preuve qu’au court de sa longue carrière, il a eu des rêves et des coups de maître. On ne peut qu’applaudir son audace.
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MV Agusta pousse la barre encore plus haut grâce à sa nouvelle F4 RR, un superbe superbike prêt à la compétition. (Photo: MV Augusta) |
Puissance phénoménale
En termes de puissance pure obtenue avec la calibration d’usine, la F4 RR surclasse la
BMW S1000RR, la
Kawasaki ZX-10R et même la version originale de la
MV Agusta F4, grâce à son moteur à 4 cylindres Corsacorte. Le bloc moteur à courte course crache 200 chevaux à 13 400 tr/min. Pour y arriver, les ingénieurs ont réduit la course de 4,1 mm et augmenté le diamètre du piston de 3 millimètres.
La nouvelle culasse est dotée de clapets de titane pour des montées en régime plus sûres. Les pistons, fabriqués en aluminium de grade aéronautique, se trouvent plus légers et dissipent mieux la chaleur. La boîte de vitesses reçoit un étagement des rapports plus rapproché (close ratio) et un embrayage unidirectionnel plus endurant.
Pour croquer de l’Allemande et de la Japonaise au dîner, le moteur de la F4 RR adopte également un vilebrequin allégé, pour diminuer l’inertie, et un échappement 4-2-1-4 de plus grand diamètre. Tandis que le système d’injection Magneti Marelli révisé offre deux choix de cartographie. De plus, la F4 RR emprunte à la F4 le dispositif électronique de conduits d’admission à longueur variable et le système de contrôle de traction réglable à huit positions.
Un possible retour en SBK
Pour la firme italienne, il n’était pas question d’augmenter la cylindrée de la F4. Ils devaient conserver l’engin en deçà de 1000 cc, une contrainte imposée en compétition de niveau mondial. Une preuve que la firme prévoit revenir en championnat du monde dans les prochaines années.
La partie cycle va dans le même sens, elle se compose d’un cadre en treillis tubulaire d'acier renforcé, au chrome-molybdène soudé au TIG, de nouvelles suspensions haut de gamme signées Öhlins, d’un amortisseur de direction plus ferme et des étriers Brembo monoblocs à fixation radiale. Les amateurs de fins réglages auront la possibilité de régler l’angle de la colonne de direction et la hauteur du pivot du bras oscillant à leur goût, via un système excentrique.
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La partie cycle se compose, entre autres, de nouvelles suspensions haut de gamme signées Öhlins. (Photo: MV Augusta) |