Propos recueillis par Pascal Bastien
Le légendaire petit fabricant de Cascina Costa débarque enfin chez nous et nous présente sa belle de course, la
F4. Moto123.com a eu la chance de faire quelques tours de circuit à Calabogie avec la belle Italienne; voici les premières impressions de notre essayeur, ex-coureur supersport et maintenant chef instructeur à l’école
Turn2, Éric Moffette.
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La F4 impressionne sur tous les angles. (Photo:Éric Mofette/Moto123.com) |
Les motos de la firme italienne brillent par leur fabrication originale et exemplaire : la F4 ne déroge pas à cette règle, et impressionne sur tous les angles. Sous des lignes séduisantes au premier regard se cache une bête de course, une superbike italienne comme il se doit. L’unicité du produit frappe également avec sa robe historique grise et rouge, son cadre treillis en acier, son monobras au style exotique et l’échappement quadruple sous la selle.
Aide au pilotage
MV Agusta anime sa bête grâce au moteur à 4 cylindres maison de 998 cc, qui gagne trois chevaux cette année pour un total de 186 à 12 900 tr/min. On note également l’ajout d’anges gardiens électroniques et mécaniques, ou si vous préférez, d’aide électronique au pilotage composé d’un antipatinage réglable sur 8 niveaux, d’un embrayage unidirectionnel et d’un amortisseur de direction. Si l’embrayage unidirectionnel fait du bon boulot, on ne peut en dire autant de l’amortisseur de direction trop timide, qui peine à amortir le louvoiement de la partie cycle en pleine accélération sur une surface bosselée.
Feutré, mais efficace
En début de ligne droite, le moteur pousse fort dès l’ouverture des gaz, le couple abondant entre 6 000 et 9 000 tr/min y est pour quelque chose, et les 4 cylindres reprennent sans hoquet sous 6 000 tr/min en vous catapultant dans une autre galaxie. Il fait preuve de constance alors que la puissance arrive doucement, mais sûrement; c’est un moteur facile à exploiter qui fait preuve d’une efficacité certaine sur route comme sur piste.
L’admission variable émettant une sonorité intrigante et envoûtante participe à ce fonctionnement feutré. Vers 8 000 tr/min, la deuxième série d’injecteurs se met en action et à 10 000 tr/min, les cornets variables en longueur se soulèvent pour favoriser l’entrée d’air. Grâce à ce système, le moteur monte plus facilement en régime jusqu’au rupteur et ne semble jamais s’essouffler.
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MV Agusta anime sa bête grâce au moteur à 4 cylindres maison de 998 cc, qui gagne trois chevaux cette année pour un total de 186 à 12 900 tr/min. (Photo:Éric Mofette/Moto123.com) |