Disons que la SAAQ trouve toujours le moyen de provoquer et de se faire des ennemis. Ils ont choisi le moment parfait pour envoyer leur nouvelle bombe. Plus le printemps se faisait sentir, plus on entendait parler des hausses de plaque moto, ici et là et par-dessus le marché des hausses de permis pour la classe 6A. Une façon comme une autre de nous souhaiter une bonne saison, je suppose. Pour certains, la saison s'annonce assurément mauvaise, je parle ici des concessionnaires moto, dont la SAAQ a complètement ignorés avec leur projet de taxation extrême.
Des solutions européennes efficaces Au lieu de prendre des solutions existantes outremer dont les résultats sont bénéfiques à plusieurs points de vue, ils ont décidé de réinventer la roue. Dans certains pays d'Europe, la loi oblige une expérience de deux ans avant de pouvoir se procurer une moto d'une cylindrée importante.
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Les propriétaires maintenant expérimentés n'ont qu'à se présenter à la sortie des bureaux d'examen du ministère pour facilement trouver preneur parmi les nouveaux détenteurs de permis. Cette loi réduit le nombre d'accidents en obligeant un nouveau motocycliste à prendre de l'expérience avant de se procurer la bombe tant désirée. En plus, cette loi mousse les ventes, car les statistiques prouvent que l'amateur de moto se procurera une plus grosse cylindrée dans 70% des cas le temps venu. Il ne faut pas oublier les autres 30% qui, sans cette loi auraient peut-être choisi tout de suite une grosse cylindrée, par peur de faire le mauvais choix et aurait fini à l'hôpital ou pire. Il faut être réaliste, la loi au Québec est trop permissive, enfourcher une sportive de pointe de 1350 cc à l'âge de 16 ans et/ou sans expérience, frôle l'insouciance collective. Quand d'autres lois ne permettent pas de se procurer des cigarettes en dessous de 18 ans, rouler avec des missiles de 200 chevaux à plus de 10 000 tr/min, pouvant atteindre une vitesse de pointe de 300 km/h frise le ridicule.
Pas seulement la faute des jeunesLa SAAQ pointe les jeunes, disant qu'ils font parti de la source du problème. Les statistiques démontrent bel et bien que les conducteurs de ce groupe d'âge apparaissent en haut du tableau avec 657 accidents
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entre 1999 et 2004. Mais si on regarde du côté des hausses depuis les cinq dernières années, ce même groupe d'âge affiche la plus petite hausse, avec 17% d'augmentation. Les statistiques nous apprennent d'autres surprises, les 45 à 54 ans cumulent presque le même nombre d'accidents, soit 600 durant la même période et une hausse dramatique de 103%. Cela s'explique sûrement par des permis de classe 6A obtenus sans formation et examen avant 1978 et aussi que la majorité se procure une moto ayant une cylindrée trop importante pour leurs expériences. Le meilleur groupe d'âge selon la SAAQ se situe entre 35 et 44 ans avec un bilan moins catastrophique de 544 accidents entre 1999 et 2004. Trouver les coupables ne sera pas facile et la SAAQ a d'autres problèmes sur les bras que la sécurité, le déficit, 109 millions de dollars à combler en 2006. Donc, l'objectif est clair, sauvé la caisse, rien d'autre présentement ne préoccupe les principaux responsables de la SAAQ.