La régularité paie

L'Aube et la pluie

Au petit matin, la situation sur la piste n'avait pas évolué. En revanche, dans le ciel, cela se gâtait avec l'arrivée d'une légère pluie. Un signe annonciateur des déboires à venir pour le GMT 94 avec un énième pépin (support du pot d'échappement gauche à changer). Côté feuille de classement, 16 machines manquaient à l'appel, mais aucune des favorites, hormis les deux premiers abandons (Kawazaki n°111 et la Yamaha n°7).

A l'approche de la 20e heure de course, la situation se décantait un peu. Après les freins, c'est la culasse de la Suzuki n°2 qui avait droit à un check up complet, les autres machines de la marque ayant connu des soucis dans ce domaine. Côté Yamaha, le sort s'acharnait aussi puisque Garry McCoy chutait au niveau de la passerelle Dunlop. Enfin, Suzuki broyait du noir avec cette fois l'abandon définitif de la n°2, alors en tête de la course, sur casse moteur.

Désormais seul aux commandes de la course, avec une avance confortable sur la Suzuki n° 1 (4 tours), le trio de la Honda n°55 pouvait continuer son bonhomme de chemin d'une régularité remarquable. Mieux même puisque Olivier Four terminait en beauté la course en étant régulièrement le plus rapide sur le circuit Bugatti. Malgré une dernière frayeur pour Keiichi Kitagawa et une sortie dans le bac à sable, les positions ne changeaient plus. Honda remporte donc une 11e victoire au Mans, la première depuis l'année 2000. Preuve de l'équilibre du plateau de cette édition, les quatre premières places sont prises par quatre machines différentes. «Je suis content. J'ai fait une très bonne course en ne commentant pas d'erreurs. Ce sont mes premières 24 Heures et je gagne! C'est incroyable! Vive La France !», pouvait jubiler l'un des vainqueurs, Daniel Ribalta.

Podium des 24 heures du Mans Moto :

1. Honda n° 55 (Ribalta-Bosch/Protat/Four)
2. Suzuki n° 1 (Philippe/Kitagawa/Lagrive)
3. Yamaha n° 94 (Gimbert/Checa/McCoy)