On prend les mêmes

Derrière le trio de tête, Shinya Nakano a créé la surprise en hissant sa Kawasaki en quatrième position, confirmant les progrès réguliers de sa monture. Il faudra toutefois confirmer cette embellie en course. Derrière lui, Suzuki a réussi à placer son deuxième pilote, Kenny Roberts. Le vétéran US, sur le départ en fin de saison a de beaux restes et semble en mesure de jouer les trouble-fête dimanche. Reste à savoir comment les pneus Bridgestone, si efficaces au Japon, résisteront à la chaleur assommante de la Malaisie.

Rossi n'y est plus

Les autres cadors de la catégorie affichaient plutôt grise mine à l'issue de la séance. Passé au travers du rendez-vous nippon, Valentino Rossi semble bien loin de son meilleur niveau. L'an passé, le Dottore avait réalisé le meilleur temps en 2'01"833. Un an plus tard, le crack de Tavullia devra se contenter d'un 2'02''412 qui le relègue en septième position sur la grille de départ. Valentino Rossi, déjà quasiment assuré de décrocher un cinquième titre mondial aurait-il la tête ailleurs ? Marco Melandri, son coéquipier n'a pas fait mieux et partira en neuvième position. Leurs rivaux sur Honda, Nicky Hayden et Max Biaggi n'ont pas non plus brillé. L'Américain, vainqueur à Laguna Seca, limite la casse avec un sixième temps mais Mad Max n'a pu signer que le douzième chrono. Méfiance, car l'Italien a démontré ces dernière semaines que s'il réalisait des séances de qualifications moyennes, sa Honda se montrait bien plus redoutable en course.

O.J Limite la casse

Pour son retour à la compétition, Olivier Jacque n'a pu faire mieux qu'un treizième temps bien loin du leader de l'écurie Nakano. Le Tricolore, à l'aise dans la matinée s'est fourvoyé dans des réglages approximatifs dans l'après-midi qui lui ont coûté une place dans le top 10 : «Nous avons bien travaillé ce matin, de façon régulière et progressive dans la mise au point de la ZXR-R sur ce tracé long et difficile. Mais cet après-midi, les choses se sont un peu compliquées ; je ne me sentais pas dans le rythme et la chaleur rend la performance très physique. Nous avons essayé d'autres réglages pour tenter de stabiliser la moto sur la phase de freinage, mais en vain, et finalement nous avons perdu du temps». Mais O.J. aime les conditions extrêmes, en début de saison sous une pluie torrentielle, l'ancien champion du monde 250cc, avait accroché une superbe deuxième place. Les conditions climatiques pourraient venir jouer des tours dimanche et bouleverser la donne chez les favoris. A Olivier Jacque d'en profiter.