Pascal Picotte a une seule idée en tête

L'an dernier, le pilote de moto Pascal Picotte n'avait pu garder son titre de champion canadien. Une chute lors de la première course du championnat Parts Canada l'avait handicapé pour la première moitié de la saison.

_{source: un texte de pierre lecours dans le Journal de Montréal}

Un des meilleurs pilotes de moto de l'histoire au pays était revenu en force pour terminer avec quelques victoires. Tout l'hiver, il n'avait qu'une idée en tête : retrouver son titre de champion au pays.

Tellement sérieux dans sa préparation qu'il s'est rendu en Floride au début de mars, puis, la semaine dernière, il a repris la route avec son équipe Picotte Performance Yamaha pour des essais privés, puis pour participer à la deuxième course de l'AMA au complexe Barber Motorsport en Alabama.

Son trop grand désir de réussite l'a conduit directement à l'hôpital dimanche matin.

" De ma faute, je suis tombé en touchant à de l'eau au premier virage. Je poussais fort. Je roulais parmi les meilleurs (en 600 cc) de cette série qui sont en piste depuis six mois avec l'appui des manufacturiers.

" J'étais deux secondes plus vite que ceux qui sont en piste avec moi normalement. Faut croire que je suis trop compétitif ", explique Pascal, joint dans sa nouvelle maison de Granby que sa femme a aménagée durant son absence la semaine dernière.

Blessures sérieuses

Cette fois, il a été blessé sérieusement : trois fractures des vertèbres dans le bas du dos, deux genoux sérieusement touchés et le gros orteil fracturé. Les médecins ont immobilisé son dos avec un corset en aluminium.

" Ils m'ont parlé d'une immobilisation de six semaines, mais je vais tout tenter pour réduire cette période. Je voudrais être en piste pour la première course (17 et 18 mai à Shannonville) même si c'est juste pour amasser des points.

" Une chose est certaine, je n'ai pas perdu le goût de retourner en piste. Je veux encore gagner et même plus que jamais ", d'ajouter celui qui est revenu en avion en soirée lundi même si ce ne fut pas une partie de plaisir.

" Ils m'ont donné mon congé à 16 heures et je me suis rendu à l'aéroport pour mon vol à 18 heures. C'était trop tôt. Je n'avais pas mangé depuis deux jours et j'ai été malade tout le long du vol. "

S'il était heureux d'entrer dans sa nouvelle maison (les travaux de construction ont commencé il y a presque un an), il le fut moins lorsqu'il a vu son fils né durant l'automne.

" Le plus dur, c'est que je suis incapable de le prendre dans mes bras. Je trouve ça difficile ", a conclu ce sympathique pilote qui veut reprendre la piste et le plus vite possible.