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Colin Edwards donne son point de vue

8 octobre 2006

par Flagworld


Sur le rôle d'un pilote essayeur

source: motogp.racing-live.com

Colin Edwards fait partie des pilotes que Michelin privilégie pour ses essais et son travail de développement, en MotoGP. Fort de son expérience en deux roues, le Texan est une aide précieuse pour le programme de Recherche & Développement du manufacturier français. Il nous explique ici quels sont, selon lui, les secrets d'un bon pilote essayeur.

Quelles sont les qualités requises pour être un bon pilote d'essai ?

Colin Edwards : '' En premier lieu, un bon pilote doit savoir ce qu'il veut. Je crois que c'est très important car sinon on a vite fait de se perdre. Je suis un compétiteur et non un ingénieur ou une sorte de gourou des suspensions, et j'essaie donc de traduire mes impressions au mieux pour orienter mon team.''

'' Pour une grande part, les essais consistent à l'élimination, à faire un tri parmi certaines propositions faites par le team visant à améliorer la tenue de route, le freinage, etc. ''

Est-il difficile de pousser un nouveau pneu à sa limite ?

CE : '' Pour moi le plus facile c'est de tester les pneus car ce sont eux qui sont en contact avec le sol, et qu'en un tour ou deux je parviens habituellement à savoir si un pneu est meilleur ou moins bon. Avec d'autres éléments il est difficile de sentir une différence.''

'' Mais, évidemment, les essais de pneumatiques ne sont pas si faciles. On pilote à 98 ou 99%, parfois même à 100% sur certains tours, car c'est la seule façon d'obtenir des informations justes. On ne peut espérer rouler à 90% et engranger des informations valables. ''

Pourquoi semblez-vous apprécier les essais plus que d'autres ?

CE : '' Beaucoup ne supportent pas d'enchaîner les tours. Mais lorsque j'étais en Championnat du monde Superbike, je me suis vraiment mis au travail, en allant à Ladoux (la piste d'essais Michelin à Clermont-Ferrand) trois fois par an et je me suis rendu compte à quel point nous avions fait progresser les pneumatiques après plusieurs milliers de tours.''

''J'ai l'impression que nous faisons plus d'essais que de courses, mais lorsque l'on voit les résultats il est clair que cela en vaut la peine. Vous vous rendez sur plusieurs circuits différents et lorsque quelque chose fonctionne, vous le gardez, mais souvent il n'y a pas d'amélioration par rapport à votre référence, et donc vous l'éliminez. ''

'' Vous avez souvent l'impression de tourner sans fin, pour rien, mais c'est comme cela que l'on engrange des informations. Les pneumatiques sont impliqués dans 90% des séances d'essais, avec notamment des tests d'endurance lorsque Michelin souhaite savoir si un pneumatique performant peut tenir la distance d'une course. ''