Yamaha lançait en 2004 son tout premier côte-à-côte; le Rhino. Un véhicule à la fois utilitaire et doté d’un certain comportement sportif pour mieux goûter au plaisir d’arpenter les sentiers, ce qui attira aussitôt l’attention des amateurs de plein air. Dix ans plus tard, le constructeur japonais nous revient avec un tout nouveau modèle ayant la même ambition que son prédécesseur.
L’aspect extérieur se démarque de son aîné le Rhino, puisqu’il arbore des lignes définies et une allure plus musclée, résultat de sa carrure élargie de 185 mm et une finition de bonne facture signée Yamaha.
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| Photo: Yamaha Motor |
Ménage à trois
Pas de dispute, en effet le
Viking se veut un véhicule à 3 passagers. Cela semble facile à concevoir, pourtant ce n’est pas le cas si on se fie aux banquettes chez la concurrence. En inclinant le dossier du centre de 5 degrés, les 3 passagers bénéficient de plus d'espace pour les épaules. Assis au centre lors d’une randonnée, je ne me suis jamais senti à l’étroit.
Une autre particularité intéressante se trouve du côté du plancher surélevé qui procure au passager du centre une surface confortable tout en isolant la partie conducteur et son pédalier. Les occupants disposent de portières dotées de protecteurs latéraux ainsi que de ceintures à 3 points de type automobile. De plus, les occupants se trouvent protégés d’un arceau complet qui apporte de la rigidité au châssis.
À l'instar du Viking VI, le mécanisme des ceintures gagnerait à être mieux protégé des éléments qui s’infiltrent et réduisent l’efficacité du prétensionneur automatique. L’entretien périodique de ces dispositifs en garantirait cependant le bon fonctionnement.
Un guerrier au cœur de fauve
Le moteur de 686 CC à refroidissement liquide provenant du Grizzly anime le Viking. Pour effectuer sa nouvelle tâche, le monocylindre a dû recevoir plusieurs mises à niveau, tel qu’un orifice d’échappement redessiné, un rapport de compression supérieur et un nouveau profil de came sans oublier la boîte à air plus volumineuse.
La motorisation est placée sous la benne, une fois ouverte, le bloc se dévoile et se rend très accessible pour en faire l’entretien. Favorisant le couple plutôt que la puissance à haut régime, ce qui est idéal pour les grosses besognes, il produit tout de même une accélération franche. Toutefois on perçoit une vibration lorsque le régime moteur est au ralenti, qui en revanche, disparaît une fois en mouvement. Qu’à cela ne tienne, il offre un fonctionnement progressif et une douceur sans équivoque pour un gros monocylindre.
En appuyant sur l’accélérateur, on reçoit une réponse immédiate grâce à la fameuse boîte de vitesse Ultramatic (CVT) à prise constante de Yamaha. Sa conception inédite utilise un embrayage centrifuge qui baigne dans l’huile à l’abri des intempéries dans le carter moteur. La puissance passe ensuite par une poulie motrice qui maintient une tension constante sur la courroie. En plus d’offrir un excellent frein moteur, elle garantit une précision accrue au démarrage et une meilleure longévité de la courroie.
Le Viking offre aussi le système (On-command) qui permet, à l’aide d’un bouton situé sur le tableau de bord, de sélectionner entre 3 modes (2RM, 4RM à différentiel à glissement limité ou 4RM à différentiel verrouillé).
Un costaud agile
Malgré sa première vocation d’utilitaire, il demeure somme toute très agile et la direction assistée électronique (EPS) y est pour beaucoup en permettant au pilote une rapidité d’exécution des manœuvres de conduite. En terrain accidenté, lorsqu’on rencontre plusieurs bosses à la fois, la suspension peut s’avérer un peu trop rigide et fait bondir le véhicule. Heureusement, elle se règle en précontrainte, vous pourrez donc trouver un réglage convenant à votre type de conduite.
Conclusion
Il n’y a aucun doute que Yamaha a fait ses devoirs et nous revient avec un véhicule tout terrain robuste, fiable, agile et muni de freins à disque aux 4 roues ainsi que d’une ergonomie permettant à 3 occupants de prendre place confortablement à bord. Ce qui fait du Viking EPS 2014 un véhicule qui saura séduire autant l’amateur de promenade en sentier que le professionnel désireux d’accomplir de grosses besognes.
Les +
- Trois vraies places individuelles
- Puissance de freinage (freins à disque aux 4 roues)
- CVT à prise constante
- Sous-plancher complet
- Habitacle ergonomique
Les –
- Prétensionneurs de ceintures de sécurité exposés aux éléments
- Vibration du moteur au ralenti
- Suspension ferme
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