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Triumph Street Triple R 2009 : premières impressions

6 juillet 2009

par Marc Cantin , moto123.com

L’ergonomie de la Street Triple R convient aux pilotes qui se situent dans le 90e percentile de gabarit chez les nord-américains. J’en suis bien heureux étant donné que j’avoisine le 95e et trouve tout de même un confort acceptable à son bord. J’ai trouvé la moto facile à conduire, surtout à haute vitesse alors que l’air permet de soulager la charge sur les poignets. C’est donc dire que je l’aimerai encore plus lorsque j’irai m’amuser en piste avec elle, sans doute au courant de l’été si tout va bien.

Un peu de peaufinage avec la suspension afin de compenser pour mon poids de 112 kilos et les rues bosselées de Paris (l’amélioration s’est tout de suite fait sentir) et me voilà aux commandes d’une moto idéalement calibrée entre douceur de roulement et vivacité en entrée et sortie de virage rapides.

Les gros freins réagissent à la fois instantanément et progressivement à la pression d’un seul doigt sur le levier. Tel Valentino Rossi (oui, oui…), j’arrivais à manier l’engin avec une grande aisance dans les courbes. Le guidon plat me permettait de garder le dos plus droit que Rossi et d’être quand même toujours en contrôle dans les virages lents et rapides.

La qualité de fabrication de la Triumph est à la hauteur de la concurrence japonaise et européenne.

J’en arrive au clou de l’essai, au cœur de la moto: le moteur. Le plaisir débute aussitôt que l’on tourne la clé et que l’on entend ce son bien différent. On ne parle pas ici du doux miaulement d’un quatre cylindres en ligne, ni du grondement de pseudo V8 des divers bicylindres, ni le son principalement mécanique de quelques moteurs plus complexes – mais plutôt d’un grognement à la fois calme et éloquent, et qui augmente d’intensité sans jamais paraître affolé au fur et à mesure que le régime augmente.

La délicieuse voix de la Street Triple R nous donne un bel avant-goût des capacités de la mécanique, à commencer par une sensation de grosse moto dans un format intermédiaire léger et agile. De plus, il y a cette combinaison magique de couple efficace en ville (dès le décollage ou presque), de vraie puissance pour doubler sur l’autoroute (à partir de 4000 tr/min) et d’accélérations jouissives (6500 tr/min jusqu’au maximum de puissance à 11 700 tr/min). La boîte réagit en douceur, les concepteurs de Triumph ayant réussi à garder les arbres et engrenages suffisamment légers pour nous éviter de devoir combattre l’inertie comme sur une plus grosse monture au moment d’embrayer ou de changer de rapport. Tout s’enchaîne comme avec une Honda CBR600RR -- clic, clic, clic.

La qualité des composantes et de l’assemblage de la Triumph se compare avantageusement aux Japonaises et Européennes. Au final, les designers anglais ont créé une sportive spacieuse mais d’allure svelte (grâce au moteur étroit) qui parvient à se démarquer de la masse.

On comprend alors pourquoi la Street Triple R se vend si bien; elle n’a aucune faille apparente et offre plusieurs avantages au pilote, en particulier un moteur bourré de couple et le pur plaisir que procurent ses effets sonores et mécaniques.

Bref, je l’adore… et je parie que vous en direz autant si vous en faites l’essai!




Photos : Bernard Suquet
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