Les aspects ergonomiques surprennent avec un certain « confort » auquel on ne saurait s'attendre. La selle échancrée accepte bien mon arrière-train plutôt imposant, alors que les poignées tombent sous la main, et la planche de bord des plus simples tombe facilement sous les yeux, grâce sans doute au nez bien allongé et relevé. Parlant de l'avant, l'ensemble phare-instrument protège le corps du vent, laissant seulement la tête exposée un peu plus aux conditions environnantes, alors que la stabilité aérodynamique de la Fury surprend elle aussi - de quoi réduire la fatigue entre les nombreuses visites chez le pompiste occasionnées par l'autonomie limitée, une conséquence inévitable du réservoir élégant, bien sûr, mais aussi un peu juste.
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| Les aspects ergonomiques surprennent avec un certain « confort » auquel on ne saurait s'attendre. |
La masse réduite et basse facilite la prise en main, assez pour rendre la machine accessible aux amateurs de tout gabarit ou de tout niveau d'expérience. Le moteur délivre de belles accélérations, grâce, en partie, au poids réduit de la machine dénudée, alors que les passages de rapports se font presque automatiquement, comme on s'y attend d'une boîte Honda typique.
Le disque et les plaquettes avant manquaient de rodage sur cette machine toute neuve, alors qu'ajouter du freinage arrière délivrait des décélérations rassurantes - pas au niveau des sportives, bien sûr, mais tout de même sûres et satisfaisantes. Ne faut pas oublier que la Fury n'a pas été conçue pour le pilotage sportif.
En termes de suspension et de tenue de route, Honda a planché fort afin de donner à la Fury un comportement confortable et plus contemporain, c'est-à-dire plus performant. Avec 10 centimètres de débattement arrière, on s'attendrait à un comportement moelleux, ce qui n'est pas exactement le cas, la machine talonnant trop facilement avec un gros de ma masse (115 kilos) en selle. Je n'ai pas réussi à jouer avec les réglages de précharge et d'amortissement en détente pour réduire cet effet, manquant de temps et d'outils à cet effet - on y reviendra lors d'une mise à jour éventuelle de cet essai.
Le seul reproche possible à la Fury relève de ses origines japonaises qui lui confèrent, d'une part, sa conception et une qualité d'exécution remarquables. Par contre, les inconditionnels des machines américaines voudront sans doute cacher ses origines tout en profitant de ses qualités qui la placent nettement au-dessus de sa concurrence - et en tête du peloton, comme Honda le veut.
Les modèles rouge et noir se transigent à 15 999 $, alors que la version gris mat avec les roues de couleur se détaille à 16 199 $. La Fury sera offerte le 1er mai, seulement chez les concessionnaires « Centre Honda ».
Style et élégance immanquables
Excellence des éléments mécaniques
Qualité de l'ensemble
Autonomie limitée
Environ 4 400 $ de plus que les VTX1300
Photos : Philippe Champoux
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