Le
Grom est avant tout une moto de débutant ou pour un ado. Facile d'adaptation, mécanique fiable, elle est plaisante à piloter. Jolie, elle attire les regards avec son look de Buell miniature. Comme spécialiste de scooters, mon rédac en chef m’a demandé de faire part de mes commentaires sur cette machine.
Très facile d'adaptation, avec sa selle basse et rectiligne, on trouve rapidement une bonne position de conduite. Les commandes faciles d'accès se maîtrisent en un clin d'œil. Toutefois l'angle de la pédale de frein arrière est trop bas pour permettre une utilisation optimale. L'instrumentation est minimaliste mais convient très bien à la machine: Les rétroviseurs ont demandé une bonne adaptation, mais on finit par trouver le bon angle pour éviter les angles morts. On y gagnerait à les avoir un peu plus larges.
Son poids assez léger, permet de le déplacer et de le stationner ou le ranger aisément. Toutefois, il ne possède qu’une béquille latérale.
Rangement inexistant
Le rangement, on oublie cela. Il n’y en a pas même sous la selle. C'est pourquoi je préfère un scooter. Là, il faut constamment penser à avoir un sac à dos pour faire les courses ou aller voir un copain, une copine. Toutefois l’accessibilité mécanique s’avère facile.
Motorisation
Le petit monocylindre de 124,9cc fait du bon boulot. Il aime les hauts régimes, mais sa force réside dans son couple moteur, qui permet des reprises en douce: pratique en ville. Le Grom est équipé d'une boîte à 4 rapports avec embrayage manuel. Le moteur aime tourner (8000 tr-min), mais la boîte, elle, aurait besoin d'un 5e rapport. Il faut constamment monter et descendre les rapports. Heureusement, le couple du moteur s'avère un atout précieux. Après avoir ralenti, on peut remettre les gaz sans toujours avoir à rétrograder. Malgré les hauts régimes, le moteur n’est pas bruyant et même presque silencieux lorsqu’on profite du couple-moteur.
Au chapitre du freinage, le Grom possède un puissant frein à disque avant à double piston et un disque à piston unique à l’arrière. L’efficacité du freinage est difficile parce que l’avant mord vite et bien alors qu’à l’arrière on n’arrive pas à moduler adéquatement la pression, la position du levier étant beaucoup trop avancée et nécessite qu’on se torde la cheville vers l’avant pour bien doser le freinage.
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| Le petit monocylindre de 124,9cc fait du bon boulot. Il aime les hauts régimes, mais sa force réside dans son couple moteur, qui permet des reprises en douce: pratique en ville. (Photo: Philippe Champoux) |
Tenue de route
Le Grom est aussi à l'aise en ville que sur la route. Avec ses roues de 12 pouces, sa suspension absorbe bien les défauts de la route. Elle tient bien le cap sur la route même quand on suit un autre véhicule. Elle peut atteindre une vitesse de pointe de près de 120 km/ h mais au quotidien, elle maintient bien le 105-110 km/h, ce qui lui permet de rouler en sécurité sur les routes secondaires. Je ne m'aventurerais pas sur des autoroutes achalandées.
En conduite urbaine, elle démarre aisément mais nécessite une souplesse dans le changement des rapports si l'on veut bien s'intégrer au flot de la circulation. La boîte n’aime pas qu’on la bouscule : elle rechigne et passe alors bien mal les rapports : on perd alors toute la courbe de vitesse. Si on la prend avec douceur, alors là tout se passe à merveille et les accélérations sont franches et sûres.
Confort minimaliste
La taille et la forme de la selle est parfaite pour se trouver une bonne position : on peut conduire plus assis ou courbé selon les besoins et circonstances. Mais elle est dure et on se fatigue les fesses rapidement. Encore pire pour le passager, qui a très peu d’espace de selle.
J’ai aimé le Grom pour son look, le plaisir de rejouer avec une boîte manuelle et la belle tenue de route de cette petite moto qui se faufile bien en conduite urbaine et sa stabilité sur la route. Mais à 3199 $, j’opterais plutôt pour une
CBR125R.
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| Le Grom est aussi à l'aise en ville que sur la route. Avec ses roues de 12 pouces, sa suspension absorbe bien les défauts de la route. (Photo: Philippe Champoux) |
Pour
- Tenue de route
- Position de conduite
- Couple moteur
Contre
- Selle trop dure
- Absence de rangement
- Boîte à 4 rapports
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