Honda CBR500R 2013 : essai routier

La nouvelle Honda CBR500R compte sur une esthétique calquant les traits de la superbike CBR1000RR et un tout nouveau bicylindre efficace et convivial pour séduire. Elle s’offre à une clientèle voulant découvrir les joies de rouler une sportive autant que profiter des qualités d’une routière de moyenne cylindrée.

Fabriquée en Thaïlande, la nouvelle venue vous en donne pour votre argent : cadre en acier de type diamant, carénage complet, visserie Allen à tous les niveaux, pièces et silencieux en acier inoxydable, roues émulant le style des modèles RR et finition de haut niveau.


Ergonomie différente
À l’instar des modèles NC 700, Honda présente la 500 en trois déclinaisons : la CB500F (la standard), la CB500X (l’hybride) et la CBR500R (la sportive). Sur la CBR500R le pilote se voit un peu plus basculé vers l’avant, mais rien de déconcertant. Le parebrise offre une meilleure protection que le petit saute-vent de la « naked bike », mais moins que celui de la X plus volumineux. Côté couleur, deux choix sont proposés. Si le rouge bonbon attire assurément l’œil, le blanc perle Himalaya obtient notre faveur, ça fait plus « factory racing ».

Sa selle basse et pas trop large, ses repose-pieds légèrement reculés et un guidon assez haut proposent une position décontractée qui facilite sa prise en main. On regrette l’absence de réglage au niveau des leviers de frein et d’embrayage et d’un système à charnière pour le bouchon du réservoir à carburant. En revanche, on apprécie l’instrumentation digitale digne d’une moto plus chère et l’espace de rangement sous la selle.

Sur la CBR500R le pilote se voit un peu plus basculé vers l’avant, mais rien de déconcertant. (Photo: Stephan Bauer)

Facile à exploiter
Le moteur paraît à lui seul un vrai plaisir visuel; une fonte impeccable, un fini satiné valorisant sans durite disgracieuse. Dans le feu de l’action il fournit une prestation tranquille, mais efficace et facile à exploiter. La plage d’utilisation qui se situe entre 3000 et 7000 tr/min, prouve que cette mécanique n’aime pas les hauts régimes. Linéaire au possible, il monte en régime comme une locomotive, crachant ses 48 chevaux et son couple sans perturber la confiance du pilote. À bas et moyen régime, il produit une bonne dose de sensation mécanique et une sonorité beaucoup plus rauque que son concurrent direct qui équipe la Ninja 300.

En ville, la CBR500R se montre des plus efficaces avec un équilibre, une précision et une facilité au-dessus de la moyenne. La boîte un peu dure lorsqu’on passe les rapports à basse vitesse vient un peu gâcher la sauce, mais rien d’alarment une fois accoutumé.

Le moteur paraît à lui seul un vrai plaisir visuel; une fonte impeccable, un fini satiné valorisant sans durite disgracieuse. (Photo: Stephan Bauer)

Une vraie sportive?
Affirmatif! Une petite route de campagne se révèle l’endroit où la petite CBR s’exprime le mieux, la partie cycle se montrant largement à la hauteur des attentes. Elle se mène sans effort d’un virage à l’autre avec précision, stabilité et facilité. Elle permet de rouler à bon rythme et de s’amuser à repousser les freinages grâce, entre autres, aux suspensions juste assez fermes pour le pilotage sportif sans excès.

Malgré un simple disque à l’avant pincé par un étrier à 2 pistons, le freinage secondé d’un système ABS combiné (le levier avant actionne également le frein arrière) s’avère assez efficace et sécurisant.

Rassurante et saine dans presque toutes les conditions, elle affiche un équilibre, une convivialité et une polyvalence surprenante. La seule chose que l’on puisse lui reprocher c’est son manque de caractère, ce qui en fait, sans aucun doute l’une des meilleures machines pour débuter sur la route. En boni, une fois l’apprentissage fait, vous pourrez la partager avec l’être cher, car elle se prête beaucoup plus aux balades en duo qu’une 250 ou une 300.

Elle se mène sans effort d’un virage à l’autre avec précision, stabilité et facilité. (Photo: Stephan Bauer)

Les +

• Rapport qualité/prix
• Convivialité de l’ensemble
• Souplesse et look du bicylindre
• Consommation

Les -

• Manque de caractère mécanique
• Plastiques noirs à la finition fragile