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Ducati 1199 Panigale 2012 : premières impressions

21 octobre 2012

par Pascal Bastien , moto123.com

Partout dans le monde, lors des différents salons de 2012, aucune monture n’a suscité autant d’intérêt et de passion lors de sa sortie. La 1199 Panigale est sans conteste la moto de l’année grâce à son style, à la puissance phénoménale de son bicylindre et à la technologie embarquée.

Ducati a de nouveau réussi à extirper de la puissance de son moteur en L et à chasser les kilos de manière significative. La 1199 Panigale reprend le retard sur papier en termes de puissance pure avec ses 195 chevaux annoncés à 10 700 tr/min et ne pèse que 188 kg, soit un rapport poids/puissance tout plein fait de 1 kg par chevaux. Une adéquation dont bien peu de véhicules peuvent s’honorer, qu’ils roulent, naviguent ou volent.

Ducati 1199 Panigale 2012

Svelte comme pas une
En selle, on découvre sans surprise une machine super svelte à l’ergonomie dédiée à la piste. Réservoir mince et bien moulé pour les cuisses du pilote, selle antidérapante et ultra mince au niveau du réservoir qui permet de se déhancher comme les pilotes de Moto2, demi-guidons larges et bas, repose-pieds haut perchés et reculés. Sa sculpture mécanique, technique et esthétique dégage une incroyable finesse, semblable à la plus fine supersport de ce monde.

Un style à couper le souffle, une finition éblouissante et un équipement digne d’une superbike du championnat mondial. Entre autres, le fameux système d’assistance électronique au pilotage de Ducati, qui donne un sérieux coup de main pour maîtriser le caractère exubérant de la rageuse Italienne.

Arsenal électronique
Friands d’électronique, vous serez comblés grâce à l’arsenal de la Panigale. Antipatinage DTC, assistance de changement de rapport DQS, gestion de frein moteur EBC, mode de cartographie (Race, Sport, Wet), et système d’acquisition de données DDA. Tout ce qu’il faut pour se prendre pour un pilote de GP ou complètement se perdre face à tant de réglages. Tout cela prouve que la 1199 n’est pas conçue pour un pilote novice et encore moins s’il ne compte rouler que sur la route.

Comme toute bonne Ducati, elle demande un minimum d’expérience pour la comprendre et l’exploiter. Sur piste, il faut beaucoup d’attention et de sang-froid pour sortir tout le potentiel de la machine. Rouler à fond de train sur un circuit serré comme celui de l’Autodrome St-Eustache, donne l’impression de monter un cheval qui vient tout juste d’être dompté. Il est vrai que la moto de notre essai comportait un problème de fourche, dont la qualité de l’amortissement se détériorait de tour en tour, un problème isolé selon Ducati, dont ils vont en étudier le cas en profondeur.

Ducati 1199 Panigale 2012 sur piste
Sur piste, il faut beaucoup d’attention et de sang-froid pour sortir tout le potentiel de la machine. (Photo: France Ouellet)

Musique et sensations fortes
En pleine accélération, sa puissance et sa sonorité vous glacent le sang. Elle fait partie des rares montures capables de vous faire vivre à la fois un saut en «bungee» accompagné d’un concert symphonique. Oubliez la balade à son guidon, elle se pilote exclusivement avec rigueur et exigence. Sur la route comme sur la piste, la 1199 Panigale ne supporte pas l’approximation, elle demande des trajectoires parfaites, vous devez exactement savoir où vous allez. Une pure machine de piste pour pilote aguerri.

Chose curieuse, pour la première fois sur une Ducati on sent un certain creux à bas régime, le moteur de la Panigale n’aime pas ces régimes et il vous le communique de manière significative. Il faut prendre désormais le soin de le cravacher dans les tours, comme la plupart de ses concurrents, là ou il vous catapulte dans une autre galaxie.

Stable et perturbée?
Le châssis dorénavant à moteur porteur et conçu d’aluminium ne pèse que 4,3 kilogrammes. Il procure une confiance immédiate en virage, avec un train avant ultra précis qui fournit toute l’information au pilote sur le niveau de l’adhérence. La stabilité en virage demeure excellente même dans les virages rapides et bosselés, par contre à la remise des gaz en sortie elle se montre assez perturbée.

À l’image d’un pur sang, la Panigale dandine malgré la gestion électronique qui fait de son mieux pour stabiliser les sautes d’humeur du bicylindre enragé. L’antipatinage peine à contenir la puissance et les envolées du train avant sont fréquentes. De plus, les repose-pieds qui manquent d’adhérence donnent parfois des sueurs froides au pilote. Pas facile à piloter cette Panigale, mais totalement grisante.

La 1199 prouve hors de tout doute qu’une aide électronique au pilotage devient un atout de taille pour ne pas se faire piéger au guidon d’une machine aussi exigeante à piloter, et ce, surtout quand on ne se nomme pas Rossi. Les friands de la marque seront ravis, comme ses ancêtres, la nouvelle machine infernale de Ducati ne se laisse pas dompter par le premier venu, en revanche elle deviendra à coup sûr l’une des plus rapides lorsqu’elle se soumettra enfin.

Ducati 1199 Panigale 2012 vue de coté
La 1199 Panigale est sans conteste la moto de l’année grâce à son style, à la puissance phénoménale de son bicylindre et à la technologie embarquée. (Photo: Sébastien D'Amour)

Les+
Précision du cadre et du train avant
Puissance phénoménale du bicylindre
Finition, équipement et style

Les-
Déséquilibres en sortie de virage en pleine accélération
Repose-pieds très glissants