Déjà populaire en Europe, la « 8 » débarque chez nous en deux versions pour 2011 : la FZ8 standard dénudée (Street Fighter) au style provocateur, et la Fazer 8 demi-carénée et donc plus appropriée au tourisme. Les deux variantes font appel à la même mécanique et partie cycle, empruntée à la FZ1 tout en présentant une âme légèrement différente.
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| J'ai aimé la gueule racée, la fourche dorée et le minuscule saute-vent de la FZ8. (Photo: Yamaha) |
La raison d’être des deux 8 saute aux yeux à la vue des succès des standards de moyenne cylindrée à l’attitude sportive, comme les Kawasaki Z750, Triumph Street Triple et
Street Triple R,
BMW F800R et ST, ainsi que des Ducati qui tournent autour de 700cc. De plus, les deux machines possèdent selon moi les caractéristiques clés qui font le succès des machines mentionnées ci-haut : style, couple, facilité de pilotage, performances, agilité et polyvalence.
L’esthétique des 8 se situe entre leurs sœurs FZ1 (toujours disponibles) et FZ6 (disparue de la gamme en 2009). On n’y retrouve aucune fantaisie stylistique, mais plutôt des lignes pures, surtout la FZ8 nue que j’ai particulièrement appréciée, avec son style moderne et agressif prêt à bondir comme un jaguar (l’animal, pas la voiture !).
La parfaite cylindrée
Plutôt que de gonfler la partie cycle et le moteur de la R6, celui-ci étant des plus compact et pouvant supporter une augmentation de 200cc (33%), Yamaha a donc fait appel à la FZ1 et son moteur de 1000cc plus viandé, comme point de départ pour les 8. En version réduite à 779cc, ce moteur moderne délivre 106ch à 10 000 tr/m, et 61 pi-lb de couple à 8000 tr/m. L’injection électronique fait appel à deux gicleurs par cylindre, à un système d’admission avec sa boîte à air de 7,8 litres, et à des tubulures d’admission asymétriques (allongées de 28mm sur les deux cylindres du centre), pour se donner deux cylindres qui travaillent mieux en couple, et les deux autres en puissance. Il en résulte un couple généreux et constant sur toute la plage de régime utile pour la route.
Les rapports de la boîte à 6 rapports héritée de la FZ1, disposent d’un étagement qui facilite l’usage urbain (1e et 2e plus courts) et réduit le régime à haute vitesse (5e et 6e plus longs). On reconnaît les passages précis et faciles hérités du parent, alors que l’embrayage, allégé et doté de ressorts plus souples par rapport à la FZ1, se montre progressif et facile à manipuler.
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| Le beau moteur hérité de la R1, et toujours penché vers l'avant pour donner des tubulures d'admission verticales et super efficaces. (Photo: Yamaha) |
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