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Triumph Trophy SE 2013 : essai

30 juin 2013

par Pascal Bastien , moto123.com

La firme britannique attaque le marché du grand tourisme avec sa nouvelle Trophy SE. Nous avons eu l’occasion de faire l’essai de ce modèle riche en équipement lors de notre séjour en Floride, au légendaire Daytona Bike Week.

À défaut d’audace stylistique, Triumph présente la Trophy SE 2013, le fruit de 5 longues années de développement. Son style suit les codes esthétiques du segment avec un air franchement germanique. Impossible de ne pas la confondre avec sa plus grande rivale, la BMW R1200RT, surtout si on compare la partie du haut du carénage, le parebrise et les rétroviseurs.

Qu’à cela ne tienne, la Trophy SE a de quoi séduire, avec un équipement des plus complets qui inclut : des valises latérales et une centrale, 3 prises 12V, un parebrise réglable électriquement, un vide-poche, des phares à hauteur ajustable, une béquille centrale, un régulateur de vitesse, des suspensions à réglage électrique TES, un indicateur de pression des pneus, un antipatinage, un système ABS combiné et un système audio avec port USB.


Ergonomie et confort

En levant bien haut la jambe, on prend place au guidon, qui se place suffisamment près du pilote pour offrir une position de pilotage quasiment droite. La selle fournit une excellente assise tandis que les repose-pieds correctement positionnés, bas et pas trop en arrière placent les jambes pliées juste ce qu’il faut pour ne ressentir aucune gêne durant les longues randonnées. De plus, les leviers, la selle et le parebrise réglables s’adaptent à presque toutes les tailles.

Le tableau de bord aussi complet qu’une automobile de luxe se contrôle facilement grâce à un bouton près de la poignée de gauche. Les commandes du parebrise électrique, des feux de détresse et du système audio se montrent par conséquent un peu moins ergonomiques, il faut lâcher la poignée de gauche. En revanche, celle du régulateur de vitesse s’actionne de manière exemplaire.

Les suspensions à réglage électrique WP s’ajustent en roulant pour la détente (rebond) et à l’arrêt seulement pour la précontrainte. Curieusement, le système ne prévoit pas de mode pilote, passager et bagage, uniquement le pilote seul, le pilote et bagage ou le pilote et passager.

Triumph Trophy SE 2013 cadran
Le tableau de bord aussi complet qu’une automobile de luxe se contrôle facilement grâce à un bouton près de la poignée de gauche. (Photo: France Ouellet)

Imperturbable et plaisante, mais…
Équilibrée et confortable, la Trophy SE promet une prise en main intuitive malgré ses 301 kg. On retient également son inébranlable partie cycle, la tenue de cap demeure parfaite même par grand vent. Le calibrage juste assez ferme des suspensions, même en mode « confort » offre sur une petite route de campagne sinueuse, une précision et un plaisir de pilotage largement au niveau des meilleures de la catégorie. Si elle permet de rouler à bon rythme en toute confiance dans les grandes enfilades, il faut tout de même prendre en considération le centre de gravité assez élevé qui diminue l’agilité quand le tracé devient plus serré.

Triumph Trophy SE 2013 vue de coté
Équilibrée et confortable, la Trophy SE promet une prise en main intuitive malgré ses 301 kg. (Photo: France Ouellet)

Mécanique irréprochable
Le moteur tricylindre dérivé de la grosse Tiger Explorer se targue ici d’un sixième rapport plus long pour baisser le régime du moteur et la consommation. Elle passe sous les 6 litres aux 100 km à un rythme élevé d’autoroute, ce qui donne une autonomie de 400 km avant la réserve.

L’accélérateur à commande électronique, la boîte de vitesses et la transmission finale par cardan se montrent exemplaires. Grâce à 134 chevaux et une bonne dose de couple, évoluer avec la Trophy sur les grandes artères devient un jeu d’enfant. Pas besoin de jouer du sélecteur de boîte de vitesse, on obtient facilement la reprise voulue. À partir de 6500 tr/min on sent un gain de puissance amusant, le tricylindre paraît beaucoup plus joueur que le moteur bicylindre à plat de la BMW. Et quelle sonorité!

Triumph Trophy SE 2013 moteur
Le moteur tricylindre dérivé de la grosse Tiger Explorer se targue ici d’un sixième rapport plus long pour baisser le régime du moteur et la consommation. (Photo: France Ouellet)

Rouler beau temps, mauvais temps
Presque totalement isolé des éléments contrariants, un pilote de taille moyenne bénéficie d’une excellente protection sur cette Trophy. Même les pieds ne souffrent pas, grâce à de petits déflecteurs installés de chaque côté du carénage. Efficace et transparent, le système antipatinage vient également jouer le jeu, en limitant les excès de rotation de la poignée des gaz. Ce qui a permis de tester et de constater sans risque l’excellente monte de pneus d’origine.

Côté freins, malgré le système combiné (le levier de frein avant actionne aussi le frein arrière) stopper la grosse Trophy en situation d’urgence en présence d’un passager et des bagages requiert un peu plus d’effort que la moyenne du segment. Par chance, il comporte un système ABS efficace et précis.

Elle ne peut se vanter d’être aussi légère et agile que la R1200RT, par contre son équipement de série des plus complets incluant; la meilleure chaîne audio disponible de série sur une moto, son confort souverain et les prestions ainsi que la sonorité de son moteur à 3 cylindres, la Triumph Trophy SE marque incontestablement beaucoup de points. Un retour très réussi au sein d’une catégorie qui prend de l’ampleur au Canada.

Triumph Trophy SE 2013 déflecteurs
Même les pieds ne souffrent pas, grâce à de petits déflecteurs installés de chaque côté du carénage. (Photo: France Ouellet)

Les+
Liste d’équipement impressionnante
Moteur, boîte, cardan et accélérateur électronique irréprochables
Confort souverain

Les-
Lignes qui manquent d’originalité
Centre de gravité élevée

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