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Kawasaki Z1000 ABS 2014 : essai

21 septembre 2014

par Pascal Bastien , moto123.com

Terminé le style angulaire, place à un habillage actuel, sportif et agressif à la partie arrière acérée. Au premier coup d’œil elle fait penser à un « Transformer » avec sa tête de fourche qui jette un regard perçant. La nouvelle Z1000 ABS corrige ses points faibles pour mieux affronter ses nouvelles concurrentes.

La puissance grimpe, le résultat d’une admission retravaillée, d’injecteurs plus efficaces et de nouveaux arbres à cames. Enfin, une nouvelle cartographie pousse la puissance à 142 chevaux, soit 4 de plus que le modèle sortant.

Une géométrie modifiée augmente la vivacité du train avant et une nouvelle fourche à gestion des réglages séparés fait son apparition. Pour mieux freiner, elle reçoit des étriers monoblocs, un maître-cylindre plus précis et des plaquettes plus agressives. Côté fiche technique et style, elle flanque déjà la trouille à ses concurrentes, voyons comment elle se débrouille en piste.


Ergonomie pour la ville
En selle elle offre une position de pilotage naturelle, légèrement penchée vers un large guidon conique. Le pilote est placé bien à l’avant, une caractéristique essentielle pour une standard dénudée à l’esprit « street fighter ». Le réservoir qui compte 2 litres de plus ne semble pas avoir grossi, tandis que la selle étroite dans sa première partie permettra à un grand nombre de gabarits de poser les pieds bien au sol.

La selle bien moulée, l’espace disponible pour les jambes et une position pas trop penchée apportent une certaine sérénité. Même constat pour les suspensions qui offrent une bonne adéquation fermeté pour le sport/confort au quotidien. Bien sûr avec une tête de fourche aussi basse, nul besoin de vous dire que la protection contre les éléments se trouve nulle. Le passager est accueilli avec une selle étroite, perchée assez haute avec comme soutien une seule petite sangle. À vous de juger.

Le nouveau tableau de bord plus moderne inclut un compte-tours à barre D.E.L et un écran LCD qui comporte une jauge à carburant, un ordinateur de bord pour la consommation et un indicateur économètre. Il ne manque qu’un indicateur de rapport engagé.

Kawasaki Z1000 ABS 2014
Une ergonomie conçue pour l'attaque démontrée ici par Éric Moffette de L'ASM MOTOSPORT. (Photo: France Ouellet)

Très peu d’électronique, beaucoup d’agilité
Grâce à ses 1043 cc, le 4-cylindres génère une plage de puissance bien remplie à moyen régime. Chose curieuse, Kawasaki a fait le choix de ne pas équiper son nouveau pur-sang du fameux système S-KTRC et son contrôle de traction maison des plus efficace et transparent. Elle reçoit uniquement l’ABS. Qu’à cela ne tienne, le moteur se montre plus efficace et plus facile à exploiter et doser que la version précédente.

Sa prise en main améliorée permet de profiter au maximum de la partie cycle qui se montre vive, et moins délinquante que la concurrence italienne difficile à exploiter. Pas aussi efficace qu’une superbike dans les enfilades rapides, elle revient avec brio lorsque le tracé se resserre. Une qualité très importante pour évoluer en ville. De plus, la juste calibration de l’injection permet de descendre bas dans les tours, et ce, sans hoquet à la reprise.

Kawasaki Z1000 ABS 2014
Grâce à ses 1043 cc, le 4-cylindres génère une plage de puissance bien remplie à moyen régime. (Photo: France Ouellet)

Attention au permis
Sur l’autoroute, la Z1000 distille toujours son lot de vibrations à travers les repose-pieds, par chance le 6e rapport, un brin plus long que sur le modèle sortant, atténue un peu cet irritant.

Une « street fighter » c’est fait pour les durs de durs, donc arrêtons de nous plaindre et accélérons à pleins gaz. Il est clair, la Z1000 est conçue pour l’attaque, sa sonorité, passés les 7500 tr/min, fait monter l’adrénaline et sa puissance, le plaisir. Les interventions au guidon demandent de la souplesse pour ne pas perturber le cap de la machine. Une fois habitué on peut ouvrir en grand, freiner fort et l’inscrire en virage en conservant une bonne partie de la vitesse, puis remettre les gaz aussitôt l’APEX passé grâce à un train arrière rigoureux et adhérent.

Si elle possède 40 chevaux de moins que la moyenne des superbikes, sa boîte de vitesse et sa transmission finale à tirage court autorisent des accélérations similaires. Un pilote aguerri ne manquera jamais de puissance à son bord, peu importent les conditions et le type de roulage.

La nouvelle Kawasaki Z1000, même sans contrôle de traction n’aura pas de difficulté à faire son chemin dans le segment des standards sportives dénudées. Entre les Italiennes difficiles à dompter et les autres Japonaises souvent trop sages, la Z1000 arrive comme un vent nouveau. Bien sûr si l’on dispose suffisamment de compétence et de points sur le permis.

Kawasaki Z1000 ABS 2014
Une « street fighter » c’est fait pour les durs de durs, donc arrêtons de nous plaindre et accélérons à pleins gaz. (Photo: France Ouellet)

Les +
  • Plage bien remplie du moteur
  • La vivacité du train avant et le soupçon de stabilité rassurant de la partie cycle
  • Style réussi
Les -
  • Absence du système S-KTRC
  • Selle passager occasionnelle