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KTM RC8R 2012 : essai

16 décembre 2012

par Pascal Bastien , moto123.com

Anticipant l’ascension toujours de plus en plus menaçante dans le segment des superbikes, KTM réplique avec la RC8R 2012, dorénavant la seule RC8 de la gamme KTM. Elle débarque peaufinée comme une bête de course au plus grand plaisir des amateurs de sport.

Les plus récentes améliorations comprennent un moteur revu disposant d’un nouveau vilebrequin qui développe la bagatelle de 175 chevaux et 93,7 pi-lb de couple, tout en offrant plus de couple et des reprises plus coulées à bas régime qu’en 2010.

KTM RC8 R 2012

Une ergonomie enrichie assure un confort supérieur, tandis que les pièces améliorées de la suspension et la centralisation efficace des masses livrent une monture encore plus agile que le modèle sortant. Mon collègue et moi, l’essayeur Éric Moffette, ancien coureur supersport et maintenant propriétaire de l’école de pilotage avancé ASM motosport, avons eu le plaisir de mettre à l’épreuve la RC8R homologuée pour la route (KTM offre une version équipée du ''Race Kit'') sur le circuit routier de l’Autodrome St-Eustache.

Mature et séduisante
Le moins que l’on puisse dire est que la dernière évolution de la séduisante RC8R arrive à maturité. Une fois débarrassée du feu arrière, des clignotants et des miroirs, aucun doute qu’elle figure parmi les sportives les plus racées de ce monde. Les matériaux respirent la qualité et oui… ça sent également la course! Mais surprise, la position de pilotage se montre des plus conviviales, avec des repose-pieds, des guidons et une assiette ainsi qu’une partie arrière réglable.

En piste, on retrouve un tableau de bord toujours un peu compliqué à consulter et les vibrations sont encore présentes bien qu’un peu plus discrètes. Une fois le tour de chauffe terminé, on découvre une machine fine, agile comme une 600 et tout de même assez conviviale pour une superbike de cette trempe.

Légère à manœuvrer, précise et vive, la partie cycle imite le scalpel d’un chirurgien en traçant des lignes parfaites en entrée comme en sortie de virage. Peu physique à mener, elle se jette d’un angle à un autre et permet des angles assez impressionnants pour une machine sortie d’usine. Le seul bémol dans son comportement réside dans le fait que le contrôle électronique de frein moteur semble faire des siennes en le réduisant trop fortement en entrée de virage et selon un délai assez agaçant. Un problème peut-être isolé et facilement réglable grâce à une calibration des données de l’ordinateur.

KTM RC8 R 2012 sur piste
Peu physique à mener, elle se jette d’un angle à un autre et permet des angles assez impressionnants pour une machine sortie d’usine. (Photo: France Ouellet)

Charismatique, mais…
Côté moteur, on a affaire à de nouvelles sensations avec la «R». Malgré des chiffres élogieux, le bicylindre en V de la KTM tracte avec efficacité sans fournir d’énorme sensation comme sait si bien le faire un 4 cylindre japonais. Il manque d’allonge à haut régime, ce qui nous fait jouer un peu plus du levier de vitesse pour combler cette faiblesse. À plusieurs reprises, il m’a donné l’impression d’être en sous régime. Pourtant paradoxalement il fournit déjà plus de couple à 4500 tr/min que la plupart de ses concurrents, même plus que le bicylindre de la nouvelle 1199 Panigale. Avec la RC8R il faut oublier les sensations fortes d’accélération pour plutôt déguster son comportement joueur et ultra précis.

KTM RC8 R 2012 moteur
Le bicylindre en V de la KTM tracte avec efficacité sans fournir d’énorme sensation comme sait si bien le faire un 4 cylindre japonais. (Photo: France Ouellet)

Communicative et charmante
À bord, l’exercice demeure toujours plaisant même après plusieurs tours. Toutefois, les demi-guidons pas assez pointés vers le bas agacent un peu, mais on s’y fait à la longue. Qu’à cela ne tienne, à aucun moment durant cet essai la partie cycle n’a attiré la mauvaise critique. Train avant communicatif et précis, freinage puissant et dosable, stabilité et motricité en sortie de virage exemplaire. Sans oublier ses suspensions WP haut de gamme entièrement réglables conçues pour la piste à la sortie de l’usine. Malgré son manque d’allonge à haut régime et de sensation de puissance, elle charme de par son équilibre général qui reste un atout dur à battre.

Belle à faire damner, efficace, généreusement fournie en caractère et surtout unique en son genre, la KTM RC8R s’est bonifiée l’an dernier, tout en continuant d’offrir le châssis le plus amusant du segment.

Les+
Partie cycle redoutable
Style unique
Confort insoupçonné
Boîte de vitesse améliorée au niveau des meilleures de la catégorie

Les-
Moteur qui manque de sensation de puissance à au régime
Demi-guidon qui offre une ergonomie plus route que circuit