Harley-Davidson présente sa
Slim, 6e membre de la lignée Softail. Loin d'être svelte ou maigrichonne, cette monture doit son nom à son côté minimaliste et pur. Une cruiser de luxe, sans fioriture aux airs de délinquante qui fait bon se balader en sa compagnie.
Jolie et élancée, elle séduit au premier coup d'oeil. Elle attire les regards comme pas une grâce à son style « custom », et semble sortir tout droit d'une firme de modification spécialisée. Le large guidon évoquant le style du Middle West des années 50 comporte une barre de renfort qui permet d'installer une petite sacoche. Les roues à rayons, la selle mono, les pneus avant et arrière de même largeur, le garde-boue sans feux arrière (il est intégré au clignotant) et la grosse fourche empruntée à la Fat Boy ne laissent personne indifférent.
Des pulsations délectables
Le plaisir de cette machine réside surtout du côté de son moteur à poussoir de 1 688 cc. Souple et généreux en couple, on ne se lasse jamais de le faire rouler très bas dans les tours pour sentir les pulsations ou de le solliciter pour se faire arracher les bras par le muscle du moteur.
Le reste du groupe propulseur comprend un embrayage unidirectionnel facile à utiliser, une boîte à 6 rapports bien étagés, et un entraînement final par courroie fiable et silencieux. De quoi faciliter le pilotage et assurer une plus grande sécurité sur surface glissante.
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| Le plaisir de cette machine réside surtout du côté de son moteur à poussoir de 1 688 cc. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Ergonomie rassurante
Facile à piloter pour une machine de 304 kg, grâce à son large guidon et son centre de gravité ultra bas. Elle se manoeuvre facilement en ville et ne fait pas souffrir de claustrophobie comme la plupart des grosses cruisers de style « bagger ». Sur la route, elle se laisse guider aisément en vous permettant même de vous amuser un peu dans les virages jusqu'à ce que les repose-pieds vous rappellent à l'ordre, le tout agrémenté de la sonorité syncopée typique des moteurs signés Harley.
Lancé pour la première fois en 1988, le cadre Softail est un faux cadre rigide doté d'une suspension camouflée en dessous du pivot du bras oscillant. Placé à plat, les amortisseurs concentriques à faible débattement permettent d'abaisser la selle pour un style « low rider » inédit. Côté freins, la Slim hérite d'un système antiblocage non débranchable de deuxième génération, qui utilise une pompe hydraulique à l'avant comme à l'arrière. L'ensemble remplit bien son travail et ne demande pas trop d'effort de la main droite.
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| Sur la route, elle se laisse guider aisément en vous permettant même de vous amuser un peu dans les virages. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Presque serein
Le large guidon, le large réservoir et les repose-pieds avancés dictent une position étriquée, mais sans excès, une moto quand même facile à vivre compte tenu de son look ravageur. En noir mat ou en rouge pomme bonbon qui lui va si bien, elle fait bien paraître son pilote qui jouit en prime de toutes les sensations mécaniques de l'engin.
Sur la route, on se surprend à dévorer les kilomètres à la vitesse de notre choix sans problème, dans un environnement presque serein. Sauf si la route se dégrade, car dans ce cas, et vous l'aurez deviné, le style surbaissé apporte un peu de brasse-camarade. Un côté négatif qu'on veut bien tolérer pour bénéficier d'un style aussi percutant.
Qu'à cela ne tienne, la Slim c'est une vraie cruiser de type custom, une base brute et dépouillée animée par un moteur légendaire toujours prêt à prendre du service lorsqu'on tourne la poignée. La longue liste de détails esthétiques rend cette machine unique, une image qui se confirme sur route avec une dynamique charismatique qu'on connaît de la gamme Softail.
Pour
Encore et toujours plus de style
Finition et assemblage de haut niveau
Cadre rigide et sain
Frein et antiblocage amélioré
Contre
Suspension arrière qui manque de débattement
Concurrents à considérer
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